Pasde quoi être surpris sachant qu'il est incapable de connaître le coût d'un élève dans un collège ou un lycée concerné par l'expérimentation ! Il serait bon de dissiper cet épais brouillard, si l'on veut apprécier le budget de l'éducation nationale. M. Daniel Dubois. - Je suis membre de la commission des affaires économiques et comprends fort bien que l'on cherche
Pour accommoder ces situations parfois complexes, les banques proposent l’ouverture d’un compte bancaire indivis, sur lequel les différents titulaires seront réputés exercer une responsabilité commune et solidaire. Les règles de fonctionnement particulières de ce type de compte impliquent certaines conséquences pour les signataires, et il est donc nécessaire de ne s’engager qu’en toute connaissance de cause. Définition du compte bancaire en indivision Un compte en indivision est un compte bancaire collectif, ouvert conjointement par tous les coindivisaires. À la différence d’un compte joint, sur lequel les cotitulaires disposent chacun du droit d’effectuer des opérations en toute liberté, le compte indivis se caractérise par des règles de gestion beaucoup plus rigoureuses toute opération, y compris un simple retrait ou un dépôt, est soumise à l’approbation expresse de chacun des coindivisaires, qui doivent l’exprimer par leur signature. Des moyens de paiement peuvent être attribués mais se limitent à un chéquier. En pratique, et lorsque les différentes personnes concernées cultivent une relation de confiance, il sera plus simple de désigner un mandataire » dans la convention de compte, qui pourra réaliser les actes de gestion les plus simples au nom de l’indivision retraits et dépôts, notamment. L’indivision ne constitue pas une personnalité juridique à part entière mais une simple situation c’est la raison pour laquelle le compte est établi sous les noms des différentes personnes concernées, obligatoirement séparés par la conjonction de coordination et », par exemple Monsieur X et Madame Y et Monsieur Z ». Types de comptes indivis Plusieurs types de comptes bancaires peuvent être ouverts sous la forme de l’indivision. Il s’agit tout d’abord du compte courant ou compte chèques », de loin le plus courant. Mais les banques, notamment dans le cas du règlement d’une succession incluant un portefeuille d’actifs financiers, sont également en mesure d’ouvrir un compte-titres en indivision. Les autres types de comptes, et notamment les livrets d’épargne réglementés ou non et les PEA, sont exclus d’un tel montage, à l’exception des comptes sur livret. Conditions d’ouverture d’un compte en indivision L’ouverture d’un compte en indivision implique bien sûr la présence simultanée de tous les futurs coindivisaires lors de la signature. Aucune limite théorique ne fixe le nombre maximal de signataires toutefois les banques sont en droit de définir elles-mêmes un chiffre au-delà duquel elles refuseront l’ouverture d’un compte le plus souvent 10 à 13 personnes. Par ailleurs il n’est pas obligatoire que les différents signataires aient un lien de parenté entre eux. Si l’un des coindivisaires est un mineur ou un majeur incapable, il pourra être représenté sans difficulté par son représentant légal habituel. Comme dans le cas d’un compte individuel ou joint, l’ouverture du compte en indivision suppose que chaque coindivisaire présente une pièce d’identité valide et un justificatif de domicile. Les signataires devront évidemment se mettre d’accord, au préalable, sur les dispositions de la convention de compte désignation d’un mandataire, etc…, et convenir d’une adresse postale unique à laquelle les courriers de la banque pourront être envoyés. Création d’un compte indivis par transformation d’un compte joint Outre le scénario évoqué ci-dessus, un compte indivis peut également résulter de la transformation d’un ancien compte joint, à la demande d’un ou plusieurs cotitulaires. Cela se produira notamment suite à une rupture de confiance entre les signataires, le cas le plus typique étant un couple dans l’attente du règlement d’un divorce. Pour quelles raisons ouvrir un compte en indivision ? L’ouverture d’un compte bancaire en indivision peut s’avérer nécessaire ou souhaitable dans un grand nombre d’hypothèses, dont trois en particulier la donation en indivision, le règlement d’une succession et enfin un achat en indivision. Dans le cas d’un bien immobilier, le compte indivis permet de rationaliser la gestion des revenus encaissement des éventuels loyers et des charges taxe foncière, entretien courant…. Les personnes ayant en charge une indivision peuvent choisir de continuer à utiliser les comptes et les fonds dont ils disposent en propre. Toutefois, et de manière générale, l’ouverture d’un compte indivis spécifique est recommandée lorsque l’indivision se caractérise par des opérations fréquentes, un nombre élevé de coindivisaires et une inégalité des quotes-parts par exemple 60/20/20. Elle va par ailleurs de soi lorsque les coindivisaires sont en conflit et ne parviennent pas à s’entendre sur les décisions les plus élémentaires. Économisez jusqu’à 300€ sur vos frais bancaires ! Comment ? En comparant les banques et en changeant de banque. Banques avec agences, banques en ligne, tarifs cartes, découvert, packages, services… Tout est décrypté pour vous. Réalisez votre classement personnalisé en moins de 3 minutes. Plus de 130 critères examinés. Gestion d’un compte indivis La convention de compte proposée par la banque doit contenir un certain nombre de dispositions essentielles, dont les conditions de modification ou de résiliation, les conditions de validité d’une procuration ou encore l’existence d’une procédure de médiation en cas de litige. Comme pour un compte courant, toute modification des clauses de la convention par la banque doit être notifiée aux coindivisaires au moins deux mois à l’avance. Ces derniers auront la possibilité de s’y opposer, soit en clôturant le compte, soit en renonçant aux services modifiés. La bonne gestion du compte indivis engage collectivement les différents signataires. La survenue d’un incident de paiement, notamment, peut entraîner des conséquences dommageables pour chacun d’entre eux interdiction bancaire, sauf si la convention de compte désigne expressément un responsable unique dans cette hypothèse. En cas de décès de l’un des coindivisaires Si l’un des signataires vient à décéder, les conséquences sont importantes pour le compte bancaire indivis. Dès lors que l’événement est connu de façon certaine par la banque, cette dernière va procéder au blocage du compte, dans l’attente du règlement de la succession du défunt, ce qui signifie que plus aucune opération de dépôt ou de retrait ne pourra y être enregistrée. Cette règle ne peut connaître aucune forme d’exception, et vaut aussi lorsque les coindivisaires avaient pris le soin de désigner un mandataire ou qu’il ne reste plus qu’un seul signataire survivant, quand bien même ce dernier serait en plus le propre conjoint du défunt. Conditions de clôture La clôture d’un compte bancaire en indivision nécessite un courrier conjoint de la part des coindivisaires, et qui sera signé par chacun d’entre eux. Dans le cas où le solde du compte était créditeur, la somme qui y était déposée est reversée à chaque coindivisaire au prorata de sa quote-part 50/50, 25/25/50…. Si le compte était débiteur, la solidarité joue à plein cela signifie que la banque, pourra réclamer son dû indifféremment à tous les coindivisaires ou à un seul d’entre eux, si jamais les autres venaient à faire défaut. À noter enfin que le compte, au lieu d’être entièrement clôturé, peut être conservé par un seul des coindivisaires en tant que compte individuel. Ce sera le cas, par exemple, si une fratrie détenait un bien immobilier en indivision et que l’un des coindivisaires a racheté les parts de ses frères et sœurs. Modèle de lettre de désignation préalable d’un responsable en cas d’incident de paiement Nom et prénom des cotitulairesAdresses des cotitulairesNuméros de téléphoneNuméro du compte indivis Nom de la banqueNom du conseillerAdresse de la banque Lieu, Date Lettre recommandée avec accusé réceptionObjet Désignation d’un responsable en cas d’incident de paiementCompte indivis n° numéro du compte indivis Madame, Monsieur, Nous sommes cotitulaires du compte indivis référencé ci-dessus. Veuillez noter que, d’un commun accord et comme le permet l’article L131-80 du Code monétaire et financier, nous décidons de désigner l’un d’entre nous c’est-à -dire Indiquer nom et prénom de la personne désignée … comme responsable unique en cas d’émissions de chèque sans provision qui surviendrait sur notre compte indivis n° Saisir le numéro du compte indivis. Indiquer nom et prénom de la personne désignée sera donc désormais seule interdit d’émettre des chèques sur l’ensemble de ses comptes si un tel incident survenait. Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée. Signature ici de chaque cotitulaire du compte indivis Un comparateur qui vous simplifie la vie ! Comparez facilement votre banque à l’ensemble du marché en quelques clics. 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C’est simple et rapide Cest un bègue qui est incapable de prononcer les mots commençant par un «B». Ce handicap le traumatise, surtout quand il est dans un bar avec ses chums, qu'ils commandent tous une bière et que lui se rabat sur une Limonade sous les moqueries et les jokes plates. Le soir, devant son miroir, il s'entraîne donc de longues heures afin de prononcer le mot «bière». Un beau jour, le Un cow-boy s'élance lors d'un rodéo à Bosler, dans le Wyoming, le 13 août 2022 T. FALLON Dans ce minuscule bourg de l'Ouest américain, le public vibre au rythme des coups de sabot que lance un des chevaux contre une clôture blanche. La barrière s'ouvre, l'étalon hagard déboule dans l'arène. Planté sur la selle, un cow-boy tente périlleusement de s'agripper avec une seule main tandis que l'animal sauvage rue et se cabre. Un seul objectif ne pas se faire débarquer durant au moins huit secondes. Des dizaines de vaillants tentent de répéter la prouesse, les chutes sont nombreuses. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement - Un nuage de cendres - "Celle-là a dû faire bien mal. Il va avoir besoin d'un petit coup de main", lance l'animateur dans son mégaphone quand un des hommes se retrouve face à lui, les quatre fers en l'air. La famille de Jonn observe la scène. C'est après une chute et une sérieuse blessure au genou que le jeune homme, passionné de chevaux depuis son adolescence, a commencé à prendre de l'Oxycontin, un opiacé antidouleur hautement addictif, prescrit par des médecins. Le début d'un engrenage. Chaque nouvelle blessure, partie intégrante de la vie d'un cow-boy, est synonyme de nouveaux traitements. "Ils ont continué à lui en prescrire jusqu'à ce qu'à un moment donné, il soit incapable de vivre sans", explique son père, Don Beer. "Ça nous a menés là où nous sommes maintenant, à honorer la mémoire de mon fils qui est parti." Le 31 octobre 2021, le cow-boy, père de trois fillettes, meurt d'une overdose de fentanyl, un opiacé de synthèse jusqu'à 50 fois plus puissant que l'héroïne. Il avait 29 ans. "Certaines personnes sont attirées par les chevaux parce qu'ils les aident à surmonter les difficultés du quotidien", explique son père. "Jonn en faisait partie plus il était entouré de chevaux, mieux il se sentait." Ses cendres ont été répandues samedi dans l'arène du rodéo, placées sur la selle du dernier cheval qu'il a monté. D'un coup de sabot, elles se sont dispersées dans un nuage. - "Costauds" -La mort de Jonn a servi d'électrochoc pour Rand Selle, un cow-boy au regard perçant. "On doit souvent gérer des histoires d'amis cow-boys ou de proches qui se sont suicidés ou qui ont succombé à une addiction à la drogue ou à l'alcool", souffle le trentenaire, organisateur du rodéo en hommage à son acolyte. Dans cet Etat, où les villes sont distantes de plus de 150 km, où la météo est hostile et le réseau téléphonique quasi-inexistant, le mot d'ordre a toujours été de se "relever comme un cow-boy" face aux aléas du quotidien. "Nous les cow-boys, on est censés être costauds, on nous apprend à être indépendants et à ne compter sur personne", assure-t-il, les larmes aux yeux. "On n'a pas forcément cette facilité à communiquer, parler de nos émotions." Après le décès de Jonn, Rand Selle a créé un groupe pour libérer la parole sur l'addiction et le suicide dans ce milieu très masculin. L'association a été baptisée "No More Empty Saddles" "Plus une selle vide". - Cadenas - Le groupe jouit d'un succès notable sur Facebook, où plusieurs cow-boys ont commencé à livrer leur témoignage. "C'est complètement normal d'avoir des émotions négatives, c'est ce qui nous rend humains et nous distingue... d'un cheval", souligne Sheryl Foland, la responsable des questions de santé mentale pour l'association. L'entourage de cette professionnelle de santé à la longue tresse blonde n'a pas été épargné par les tragédies d'addiction et de suicide. "J'ai grandi avec un père alcoolique", raconte-t-elle. "Mon père était en cure de désintoxication quand mon frère est mort" par suicide. "Vous ne savez jamais qui va devenir accro", souligne Sheryl Foland. "Mais tant que nous n'en parlerons pas, nous n'avancerons pas." Pour en "finir avec les morts inutiles", cette femme, qui pétille d'énergie, distribue depuis sa caravane des cadenas pour neutraliser les armes à feu, principal moyen de suicide dans le Wyoming, et des boîtes qui se verrouillent pour entreposer les médicaments addictifs aux participants du rodéo. La veille, un cow-boy a toqué à sa porte. "Il avait juste besoin d'un endroit pour parler." Les plus lus OpinionsLa chronique d'Albert MoukheiberAlbert MoukheiberLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris ValléeLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain Fort UnQuébécois sur six est incapable de lire ce communiqué Montréal, le 11 mai 2006. - L'Institut de la statistique du Québec a rendu public le rapport québécois issu des résultats de l' Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes (EIACA, 2003). Texte La communauté achevée formée de plusieurs villages est une cité dès lors qu’elle a atteint le niveau de l’autarcie pour ainsi dire complète ; s’étant constituée pour permettre de vivre, elle permet une fois qu’elle existe de mener une vie heureuse. Voilà pourquoi toute cité est naturelle puisque les communautés antérieures [la famille, le village, les premières cités et les tribus soumises à un roi] dont elle procède le sont aussi.[…] Il est manifeste, à partir de cela, que la cité fait partie des choses naturelles, et que l’homme est un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain […] Car un tel homme est du coup naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu de tric trac. C’est pourquoi il est évident que l’homme est un animal politique plus que n’importe quelle abeille et que n’importe quel animal grégaire. Car, comme nous le disons, la nature ne fait rien en vain ; or seul parmi les animaux l’homme a un langage. Certes la voix est le signe du douloureux et de l’agréable, aussi la rencontre-t-on chez les animaux ; leur nature, en effet, est parvenue jusqu’au point d’éprouver la sensation du douloureux et de l’agréable et de se les signifier mutuellement. Mais le langage existe en vue de manifester l’avantageux et le nuisible, et par suite le juste et l’injuste. Il n’y a en effet qu’une chose qui soit propre aux hommes par rapport aux autres animaux le fait que seuls ils aient la perception du bien, du mal, du juste, de l’injuste et des autres notions de ce genre. Or avoir de telles notions en communs c’est ce qui fait une famille et une cité. ARISTOTE, Les Politiques Vous expliquerez ce texte. La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rende compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question. Explication du texte - Thème L'homme - Question posée par le texte ; Qu'est-ce ce qui définit l'homme et le distingue de l'animal ? - Thèse Le langage est le propre de l'homme Ce qui caractérise l'homme et le distingue de l'animal, c'est que lui seul possède le langage - Etapes de l'argumentation → Première partie - lignes 1 à 7 Aristote définit la Cité. → Deuxième partie - ligne 7 à 15 Si la Cité est un phénomène naturel il en découle que l'homme est par nature un "animal politique". → Troisième partie - lignes 15 à 25 La nature qui ne fait rien en vain a doté l'homme du langage. → Conclusion - lignes 25-26 Ce qui définit en premier lieu une société humaine c'est la communauté des valeurs. METHODE- Pour rédiger l'introduction - Si on en a les moyen, on peut amorcer l'introduction en posant l'intérêt ou l'actualité du texte ce n'est pas indispensable. - On reprend les éléments ci-dessus le thème , la question posée, la thèse, les étapes de l'argumentation pour présenter synthétiquement l'explication de texte. - On annonce l'axe de discussion du texte Exemple d'introduction Aujourd'hui l'absentéisme atteint des records dans les scrutins électoraux et il semble qu'une part croissante de la population se détourne de la politique qui lui apparaît comme dépourvue de sens. Les hommes peuvent-ils se passer de la politique ? Dans ce texte Aristote, tout en s'interrogeant sur la nature humaine, répond à cette question. Selon lui l'organisation politique, la Cité ou l'Etat, est dans l'ordre des choses de la nature. Par conséquent l'homme est un animal politique. En effet parce que l'homme possède le langage, il peut se donner des buts qui n'appartiennent qu'à lui et réaliser cette "vie heureuse" qui est pour Aristote au principe même de l'action politique. Nous discuterons la thèse d'Aristote. L'organisation politique est-elle le destin de toute communauté humaine ? En nous appuyant sur les travaux de Pierre Clastres présentés dans son ouvrage La société contre l'Etat, nous montrerons que l'Etat est loin d'avoir cette valeur d'universalité qu'on lui prête depuis Aristote. [I. LA CITE EST UN PHENOMENE NATUREL] Les titres ne sont pas indispensables. Ils permettent simplement de mettre en évidence ici le fait que le plan de l'explication de texte suit le plan du texte. Phrase 1 La communauté achevée formée de plusieurs villages est une cité dès lors qu’elle a atteint le niveau de l’autarcie pour ainsi dire complète ; s’étant constituée pour permettre de vivre, elle permet une fois qu’elle existe de mener une vie heureuse. Dans cette première phrase, Aristote définit la Cité. Elle est par définition une communauté achevée » dans le sens où il n’y a pas au-dessus d’elle d’autre structure sociale qui l’engloberait comme elle englobe les villages qui la constituent. En effet elle est en quelque sorte l'organisation sociale la plus aboutie et la plus efficace. Si l’organisation sociale devait déterminée par la nécessité de subvenir aux besoins des membres d’une communauté, la Cité est la structure la plus efficace car elle réalise l’autarcie », c’est-à -dire l’indépendance économique de la communauté. Mais pour Aristote ce n’est pas cela qui définit la Cité en premier lieu. La satisfaction des besoins n’est qu’une condition nécessaire, ce n’est pas une condition suffisante pour définir la Cité. Si la Cité est l'organisation sociale la plus "achevée", c'est parce qu'elle permet avant tout de mener une vie heureuse ». C’est cette finalité, la vie heureuse », qui définit avant tout autre chose la Cité. Il faudra bien sûr se demander ce qu’est une vie heureuse » ? Aristote répondra a cette question dans la troisème partie du texte une vie heureuse» c'est une vie selon la justice. Phrase 2 Voilà pourquoi toute cité est naturelle puisque les communautés antérieures [la famille, le village, les premières cités et les tribus soumises à un roi] dont elle procède le sont aussi. […] Les Sophistes défendaient l’idée que les lois, les valeurs, les institutions qui font la Cité n’ont rien de naturel. Elles ne sont que conventions humaines. La preuve en est la diversité possible des régimes politiques. Pour Aristote, au contraire, la Cité est naturelle ». Car elle est dans la continuité des organisations sociales qui la précèdent et qu’elle englobe la famille, le village, la tribu...etc. Ces sociétés naturelles sont toutes centrées sur la satisfaction des besoins biologiques et domestiques. Le problème est que le caractère naturel de la Cité ne permet de comprendre pourquoi la Cité existe en vue de la vie heureuse ». Cela paraît même paradoxal comme nous le verrons par la suite. [II. PAR CONSEQUENT L’HOMME EST UN ANIMAL POLITIQUE] Phrase 3 Il est manifeste, à partir de cela, que la cité fait partie des choses naturelles, et que l’homme est un animal politique, et que celui qui est hors cité, naturellement bien sûr et non par le hasard des circonstances, est soit un être dégradé soit un être surhumain […] Par conséquent, puisque la Cité fait partie des choses de la nature, et constitue la forme la plus achevée de toutes les sociétés humaines, cela implique que tous les hommes sont destinés à vivre dans des cités, sans est donc par nature un animal politique ». Dire que la nature a destiné l’homme à la vie politique, cela n'implique pas que tous les hommes vivent dans des cités, ou que partout où il y a des hommes il y a aussi des organisations étatiques. Il veut simplement dire que l'homme a en lui la capacité de vivre selon des institutions politiques et que ce n'est que dans le cadre de ces institutions qu'il pourra réaliser pleinement son humanité. Aristote, pour lequel le mot politikon était essentiellement un adjectif qualifiant l’organisation de la polis … n’a en fait nullement voulu dire que tous les hommes étaient politiques ni qu’il y avait du politique, c’est-à -dire une polis, partout où vivaient les hommes. … Il voulait simplement dire qu’il y a une particularité en l’homme qui consiste en ce qu’il peut vivre dans une polis et que l’organisation de cette polis représente la forme la plus haute de la communauté humaine. … » H. Arendt, La politique a-t-elle encore un sens ?, L’Herne, Aussi, précise Aristote, l’être vit qui hors d’une cité est soit un être dégradé » c’est-à -dire un animal ou un sauvage[1], soit comme un être surhumain », c’est-à -dire un dieu. Si l'homme qui vit dans une cité n'est pas un animal , il nous faut alors souligner ce paradoxe de l’expression animal politique ». L’animal vit centré sur la satisfaction de ses besoins en vue de sa survie ou de celle de son espèce. L’homme qui vit dans une Cité, vit en vue d’autre chose, il vit en vue de la vie heureuse » Ce qu'Aristote a posé dès le premier paragraphe. En effet seule la Cité permet à l’homme de réaliser ce but qui n’appartient qu’à lui. C’est donc lorsque les actions humaines visent ce but bien particulier que l’homme réalise son humanité et se distingue radicalement[2] de l’animal. L’activité politique qui réalise les conditions de possibilité de la vie heureuse est donc le propre de l’homme. Elle permet à l’homme de sortir de la sauvagerie et de la condition animale pour accéder à la condition humaine. C’est en ce sens qu’il y a un paradoxe dans l’expression animal politique ». Phrase 4 Car un tel homme est du coup naturellement passionné de guerre, étant comme un pion isolé au jeu de tric trac. L’homme est par nature un être social, fait pour vivre en communauté. Aucune humanité n’est possible dans l’isolement. Rien n'est plus inhumain que l'isolement . L'homme seul est cet être "dégradé" qui ne vit que pour lui-même, replié sur lui-même, sur ses besoins, incapable de ce fait de s'intégrer à une communauté. Au contraire, l'homme est un être social car c’est au contact de ses semblables qu'il peut acquérir ces règles de civilité » qui lui permettent de vivre en paix avec autrui. L’homme asocial qui vit en dehors de toute cité est un être sans foi ni lois », c’est un être qui est guidé uniquement par ses intérêts et ses passions, qui sera prêt à tout pour les satisfaire. Il est comme cet homme à l’état de nature décrit plus tard par Thomas Hobbes, un loup pour l’homme », naturellement agressif à l’égard de ses semblables, passionné de guerre » car mû par ses seuls intérêts et prêt à tout pour les satisfaire. Dans l’Antiquité grecque rien n’est moins condamnable que l’individualisme. L’homme fait partie d’un ensemble, d’une totalité la nature, laquelle est toujours première et donne sa signification à chacune de ses composantes, comme dans un jeu d’échecs ou de tric trac. La pièce sortie du jeu, isolée, est dépourvue de sens. De même l’homme seul vit dans un monde privé de sens, dans un désert. Il ne peut être heureux ». La Cité civilise l’homme. Elle donne un sens proprement humain à la vie de l’homme. Elle lui donne une éducation qui développe en lui des vertus morales. Parmi ces vertus, il y a la philia l’amitié qui est pour Aristote la plus haute valeur morale. Elle permet aux hommes de vivre non seulement comme des égaux mais des semblables, ce qui fonde à la fois la paix et le lien social dans la cité. Phrase 5 C’est pourquoi il est évident que l’homme est un animal politique plus que n’importe quelle abeille et que n’importe quel animal grégaire. Ainsi on peut conclure que l’homme est par nature un animal politique » et que c’est dans l’activité politique que réside fondamentalement la différence entre l’homme et l’animal. Si Aristote insiste avec tant de vigueur c’est qu’il s’agit de rejeter catégoriquement la conception platonicienne qui fonde la société sur la satisfaction des besoins. Pour Platon, ce qui explique l’existence des sociétés et qui est à leur principe, c’est la division du travail. L’homme est par nature un être de besoin. Ces besoins, il ne peut les satisfaire tout seul. Pour ce faire, il doit compter sur la solidarité des autres hommes ce qui explique que les hommes vivent en société. Or cette thèse, nous dit Aristote, ne permet pas de distinguer les sociétés humaines des sociétés animales. En effet on observe chez certaines espèces, par exemple les abeilles, une organisation sociale fondée également sur la division du travail. Il faut donc trouver ailleurs le principe qui fonde les sociétés humaines. Ce principe ce n’est plus la satisfaction des besoins, mais la satisfaction d’un besoin très particulier, celui de vivre bien », de vivre heureux ». Tel est le fondement de la Cité. Hannah. Arendt reprend cette distinction dans son œuvre. Une vie qui n’est centrée sur la satisfaction des besoins et la consommation, comme c’est le cas aujourd’hui dans notre société dite de consommation », c’est une vie qui a perdu ses caractéristiques proprement humaines. Vivre pour produire et consommer, c’est inscrire son existence dans la sphère du biologique. C’est réduire l’homme à n’être plus qu’une chose indistincte parmi les choses de la nature. L’homme n’est alors qu’un organisme vivant. Rien de plus. [III. L’ACTION POLITIQUE EST FONDEE SUR L’USAGE DE LA RAISON ET VISE LA VIE HEUREUSE »] Phrase 6 Car, comme nous le disons, la nature ne fait rien en vain ; or seul parmi les animaux l’homme a un langage. Aristote a une conception finaliste du monde. Tout ce qui est existe dans un but prédéfini par la Nature. En ce qui concerne l'animal, il est aisé de comprendre l’intervention de la nature. L’animal obéit aux lois de la nature et ne décide rien pour lui. En ce qui concerne les hommes c’est plus compliqué. Comme nous pouvons le constater avec les Sophistes, la nature ne décide pas de l'organisation sociale des hommes. C’est pour cela que les Etats ou les Cités peuvent prendre des formes aussi différentes monarchie, démocratie…. Mais sous les apparences il n'en reste pas moins que l’homme est destiné par nature à vivre dans une la Cité. Pour ce faire, la nature qui ne fait rien en vain » a doté l’homme du langage du logos mot grec qui désigne également la raison ou le discours argumenté. Phrase 7 Certes la voix est le signe du douloureux et de l’agréable, aussi la rencontre-t-on chez les animaux ; leur nature, en effet, est parvenue jusqu’au point d’éprouver la sensation du douloureux et de l’agréable et de se les signifier mutuellement. Pour bien nous faire comprendre en quoi consiste cette spécificité de l'homme, Aristote oppose lle langage logos à la voix des animaux phonè. Les animaux possèdent un système nerveux et des organes pour produire des sons qui leur servent à communiquer entre eux. Cependant cette communication se limite aux informations qui seront utiles à leur survie et à celle de l’espèce. Ils expriment la satisfaction ou l'insatisfaction sous la forme du douloureux et de l’agréable ». L'animal exprime le point de vue de son corps car l'animal est avant tout un organisme vivant. Phrase 8 Mais le langage existe en vue de manifester l’avantageux et le nuisible, et par suite le juste et l’injuste. De même, le langage humain permet également de communiquer aux autres individus ce qui est utile ou nuisible » à l'individu ou au groupe, mais il ne se limite pas à cela. L’homme ne se réduit pas à son corps. Il possède une raison logos qui le distingue de l' lorsqu'il exprime le point de vue de sa raison que l'homme affirme son humanité. Fondé sur la raison, le langage humain permet à l'homme de se doter de valeurs, de lois et de règles de vie qui vont orienter ses actions. Toutes ces lois et règles c'est,ce que l’on appelle la justice. C’est la justice qui permet aux hommes de construire les communautés dans lesquelles ils vivent, que ce soit la famille, le village ou la Cité. Il faut se rappeler l'importance que prend la parole ou le discours dans la vie politique avec le développement de la démocratie. Toutes les décisions qui engagent l'avenir de la communauté sont débattues publiquement sur l'agora. Elles sont discutées, argumentées, critiquées. Ce texte qui voit dans le langage la spécificité de l'homme s'inscrit donc pleinement dans le contexte de l'époque. La justice c’est ici à la fois le droit, les lois et l’ensemble des institutions qui organisent la Cité, mais ce sont aussi les qualités morales que l’éducation permet de développer en tout homme, qui le portent à faire le bien ou le jsute. Phrase 9 Il n’y a en effet qu’une chose qui soit propre aux hommes par rapport aux autres animaux le fait que seuls ils aient la perception du bien, du mal, du juste, de l’injuste et des autres notions de ce genre. Par conséquent ce qui distingue l’homme de l’animal, c’est que seul l’homme vit selon des valeurs. L'animal se contente de survivre, alors que l'homme lui veut être heureux. Cette dernière partie du texte nous permet de comprendre ce qu’est la vie heureuse ». C’est une vie selon la justice. Cette vie même que Socrate a défendu jusqu'à sa sa mort. Phrase 10 Or avoir de telles notions en communs c’est ce qui fait une famille et une cité. En conclusion, ce qui fonde une société proprement humaine ce n’est pas la communauté des besoins et des intérêts comme le pensait Platon et comme le pensent aujourd'hui beaucoup de nos contemporains mais c'est la communauté des valeurs et des projets que les hommes se donnent. Si les hommes choisissent de vivre ensemble c’est pour réaliser cette justice qui permet de construire collectivement la vie heureuse ». En effet, le plus grand bonheur, ce n'est pas un bonheur solitaire, mais c’est un bonheur partagé par tous. Tel doit être le but de l'activité politique. Pour la discussion de la thèse d'Aristote, l'exposé des travaux de Pierre Clastres fera l'objet d'un autre article. Notes [1] Les Grecs sont profondément ethnocentristes. Pour eux l’homme grec est par définition le modèle pour l’humanité. Aussi les hommes qui ne sont pas élevés dans la culture et les traditions grecques ne sont pas considérés comme des hommes mais comme des sauvages ou des barbares. Etymologiquement le sauvage » désigne l’être qui vient de la forêt, c’est l’être qui rabaissé à sa condition naturelle. [2] Radical ce qui est à la racine de, au fondement. Mots clé Cité, animal politique, langage, justice, société, politique uvED.