Réagird’une manière constructive, implique d’investir en soi. Il s’agit de transformer votre sentiment d’injustice en motivation pour éliminer ou réduire une mauvaise habitude. En d’autres termes, révoltez-vous contre vos ornières nuisibles. De cette façon, les injustices vous aideront à progresser. En percevant l’injustice comme une motivation de A télécharger ici >>> Rencontre Régionale CMDF Dourdan- 10 Mars 2018 Comment faire peuple dans une société d’individus ? Intervention de Marie-Agnès Fontanier et Jean-Christophe Houot Introduction Nous avons choisi ce thème car notre société nous interroge. Comment faire peuple dans notre société d’individus. Sommes-nous dans une société soi-disant émancipée encore faut-il définir le contenu de cette émancipation jouissance, puissance, intérêts ? Ou bien sommes-nous dans une société désespérément fragmentée, impossible à réconcilier au point de vouloir faire marche arrière… et retrouver nos vieux principes de la famille et de la patrie… ? Comment faire peuple dans une société d’individus ? Pas facile comme question… Mais en tant que chrétiens, il est difficile de fuir la question surtout quand la société parle de peuple… Évidemment, nous prendrons le mot peuple » au sens noble et courant du terme. Quand on dit peuple », il s’agit d’un ensemble d’individus… un ensemble constituant une unité fondamentale capable de dépasser les intérêts particuliers. L’homme est-il capable de faire peuple ? Lui qui est un homme de raison ? Entendons-nous bien, sa raison peut être de l’ordre du calcul, des connaissances, du savoir, de la connaissance des causes produisant tels effets. Mais sa raison peut être aussi de l’ordre du raisonnable, de la liberté… Une vie peut être raisonnable quand elle est sensée, quand elle a un but, une raison d’agir ainsi et pas autrement. Pour résumer l’homme a une raison qui procure du savoir qu’il a appris ou calculé selon ses neurones. Et il a une raison qui lui procure un sens et qu’il a lui-même choisi, décidé selon sa propre volonté. Exemple, le nucléaire… tout ce qui est bien calculé ou su n’est pas forcément bon à faire. Sans entrer dans le débat… nous connaissons tous la formule pour faire du nucléaire ne me la demandez pas!, mais malgré cette connaissance, est-il bon pour l’homme d’avoir des armes nucléaires ? Sujet à débattre et impossible à décider par un calcul… Par conséquent, toutes les vérités ne sont pas forcément bonnes à dire ou à faire. La vérité peut être blessante… Et réciproquement, tout ce qui serait bon à faire n’est pas forcément réalisable… D’où la problématique comment concilier le juste et l’efficace ? Tout ce qui est juste n’est pas forcément efficace. Tout ce qui est efficace n’est pas forcément juste. Question sans réponse préétablie, mais toujours à établir, à élaborer… ensemble… Et cela est d’autant plus difficile que nous sommes confrontés en permanence à différents types de violences qui nous empêchent de vivre ensemble bien. Ces violences peuvent s’exprimer par des décisions arbitraires, sans écoute de l’autre, croyant avoir la vérité. On fait de notre propre vérité la vérité de tous. On impose sa vérité. Les violences peuvent être aussi très rationnelles, très calculées. Par le calcul on croit posséder l’irréfutabilité… au risque d’oublier ce qui fait l’humanité de l’homme. Or, comme on l’a vu, la liberté ne se calcule pas. L’histoire d’un homme ne se résume pas à sa biologie, à sa logique de vie. L’homme est aussi une biographie, un récit de vie, faisant de cette suite d’événements vécus une vie sensée. Ainsi, prenant conscience de ces violences, nous saisissons que l’homme est un être de raison, mais qu’il n’en est que capable… ! Son humanité reste à faire ! En tant que chrétien, quelle sera notre manière d’être en société pour aider à faire peuple, faire humanité les uns avec les autres ? Plan Nous avons choisi d’aborder quatre tensions que nous pouvons vivre là où nous vivons et au sein desquelles nous sommes envoyés pour faire peuple. Il s’agit de 1 le droit à » versus le bien commun » ; 2 les réseaux sociaux » versus l’émancipation de l’individu » ; 3 Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe plus de 300 sortes de fromages ? », 4 Les périphéries » versus les centres de décisions ». À travers ces 4 axes de réflexion, ces 4 tensions qu’on vous propose et qu’on espère créatrices, on vous invite à réfléchir ensemble à la question comment faire concrètement » du commun et où personne ne serait en option… ? 1er Axe le droit à » versus le bien commun » Il est vrai que le progrès politique, c’est le respect de la liberté. Mais la régression politique, c’est l’absence de réflexion sur le contenu de cette liberté. Est-ce que la liberté est tout est permis », c’est ma cause à moi d’abord et le reste je m’en moque » ? La difficulté… J’ai le droit »… cette phrase peut être dangereuse quand elle récuse la légitimité du bien commun et place l’intérêt particulier au-dessus de l’intérêt général. Sans noircir la situation, l’individualisme de nos sociétés a créé une confrontation entre les droits de » qui sont des libertés fondamentales, et les droits à ». Les premiers sont inaliénables et doivent être garantis par l’État. Les seconds sont des projets sociaux à réaliser, des buts concrets dans la vie. Le problème surgit quand la société multiplie ses revendications. Il ne s’agit pas d’être contre l’émancipation de l’individu. Mais pour vivre ensemble, il est essentiel d’accepter une limite à ses droits. Il serait dommage de transformer les droits à » en des biens de consommation s’insérant sur le marché, selon la loi du marché, la loi du plus offrant, la loi du plaisir, de l’agréable, toujours très bien calculée… au bénéfice de certains et au détriment d’autres… Les droits de l’homme… qu’est-ce que c’est ? C’est déclarer que les individus naissent libres et égaux en droit… en droit » seulement… Or, de fait », les hommes naissent inégaux et dépendants contrairement à ce qu’énonce la déclaration. Autrement dit, les droits de l’homme fournissent une inspiration, mais elle est totalement insuffisante par elle-même. Il faut la compléter par le réalisme politique, c’est-à-dire la connaissance approfondie du terrain sur lequel on se mouille. C’est pourquoi, vient ensuite avec la révolution industrielle et l’émergence du mouvement ouvrier, la revendication des droits sociaux » comme le droit au » travail, le droit à l’éducation et bien d’autres qui seront au centre de la scène politique et syndicale des années 1880 aux années 70. Le but est bien de compléter les droits de » l’homme. Ces droits sociaux, ces droits à » ont pour but d’aller vers l’égalité réelle, et non formelle, des conditions de vie santé, travail, éducation. Peut-on rester zen quand la réparation de la chasse d’eau se fait attendre 9 mois chez une dame de 81 ans, handicapée et soulevant difficilement ses seaux d’eau ? Peut-on rester zen quand des enfants Roms ne peuvent être scolarisés alors que l’instruction est obligatoire pour les enfants de 6 à 16 ans ? Peut-on rester zen quand des gens renoncent aux soins parce qu’ils ne trouvent pas de médecin acceptant la CMU ? Il ne s’agit plus de se limiter à l’égalité juridique. Nous sommes tous égaux juridiquement. Aujourd’hui, il s’agit de se battre contre les inégalités sociales et économiques réelles ». Mais aujourd’hui, nous sommes arrivés à une troisième étape de la définition de ces droits. Ces droits deviennent des droits personnels, des droits individuels. Ex le droit à l’enfant… Le droit à une santé de luxe… Le droit à la meilleure éducation pour mes enfants, le droit à grandir avec ceux qui lui ressemblent pour lui garantir une plus grande autonomie à venir quitte à écarter du système d’autres enfants différents… Autre exemple, le communautarisme… le droit à fixer ses propres lois, contraires à la déclaration des droits de l’homme, sous prétexte du droit à la différence… Ce droit à la différence peut nous conduire à une différence de droits… Par conséquent, les droits à » peuvent s’opposer les uns aux autres et créer de la violence entre groupes sociaux… Et chacun croit de plus en plus avoir le droit à tout, tout de suite. Que faire ? Comment alors trouver des crans d’arrêt à la décomposition du tissu social ? Comment freiner cette atomisation et favoriser l’avancée ensemble, favoriser l’élaboration du collectif… et cela tout en favorisant l’émancipation de chacun… ? Est-ce que ces accomplissements personnels ne s’éloignent pas des projets collectifs, d’un avenir pensé ensemble, qui intégrerait tout le monde, essayant de concilier le juste et l’efficace ? Comment faire pour que la protection de plus en plus méticuleuse des droits individuels ne se fasse pas au détriment du bien commun ? Écoute de la Parole Luc 15, 15-16 le fils alla se mettre au service d’un des citoyens de ce pays qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre des gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait » Un homme avait deux fils. L’un d’eux veut prendre sa part. Le père lui donne les moyens » de vivre. Puis il part. Or, lui qui voulait vivre sa vraie autonomie, sa vraie liberté, s’est retrouvé à vivre au niveau des cochons… Il a même voulu manger ce qu’ils mangeaient… des gousses… Dans la version grecque keration, des petites cornes. La corne dans la bible, c’est la puissance. Il a voulu manger des petites puissances, celles qui nous font croire qu’on est tout puissant, qu’on est le meilleur, qu’on n’a besoin de personne. Alors on va fouiner comme des cochons, on va tout faire pour en trouver, tout faire pour se nourrir de ces gousses de puissance, quitte à se rouler dans la boue, quitte à se dévisager et dévisager notre humanité… Et le fils aîné… Il ne sait rien de la grâce d’être au bercail, de la liberté réelle qui est la sienne en tant que fils le père lui dit tout ce qui est à moi est à toi ». Mais il est aveugle devant les possibles qui lui sont déjà offerts… il est aveugle devant cette vie qui lui est offerte gratuitement. Le fils aîné ne veut pas recevoir cette vie. Il veut la mériter, la gagner, la posséder, se l’accaparer. Il est accaparé par sa volonté d’accaparer… il est comme un animal de ferme, comme un animal en ferme, enfermé. Finalement comme son frère, non à l’état de citoyen, mais comme un cochon… D’ailleurs, je dis son frère », alors qu’il n’a même pas reconnu son frère… commun ». Il dit à son père ton fils que voilà » Luc 15,30 … ton fils… » et non mon frère… ». Il n’a pas été lui-même frère… il n’a pas été au plus profond de lui-même. Jésus aussi disait éloigne de moi cette coupe » … qui était pourtant pour la multitude » … Partager la coupe, partager nos droits, nos possibles sera toujours une exigence… Questions pour approfondir Comment considérons-nous nos droits ? Puissance ou possibilité ? Quelles sont les exigences du côté du droit qui apparaissent aujourd’hui dans notre société pour viser le bien commun ? Est-ce qu’elles génèrent de l’épuisement ou de l’énergie ? Du désengagement ou de la foi en la vie ? Un extrait de Plaidoyer pour un nouvel engagement chrétien », p. 114 Comme les invités au festin de la parabole Luc 14,15-24 nous sommes conviés à participer à quelque chose de plus grand que nous – et ce quelque chose » qui est en cours, attend notre implication généreuse pour grandir et se ramifier encore. 2e Axe les réseaux sociaux » versus l’émancipation de l’individu » Aujourd’hui, on peut s’interroger sur l’utilisation des nouvelles technologies et l’émancipation des individus, l’émancipation de leur humanité, de leur connaissance, de leur liberté qu’elles sont censées améliorer… La situation Il ne s’agit pas de s’opposer à ces nouvelles technologies. Internet, réseaux sociaux, intelligence artificielle… personne ne peut y échapper ! Ce serait un déni de la réalité. De plus, heureusement qu’elles sont là ! Exemples En transmettant rapidement les informations, elles nous aident à lutter contre certaines maladies. Elles nous aident à dénoncer rapidement et efficacement les violations des droits de l’homme Amnesty ou d’autres peuvent se mobiliser en faveur d’un homme menacé ou d’une cause. L’affaire Weinstein et les réseaux sociaux ont libéré la parole des femmes sur le harcèlement. Ils ont contribué à favoriser le droit des femmes à être respectées, à être protégées contre les prédateurs. Ces nouvelles technologies nous aident à organiser une mobilisation pour renverser une dictature elles ont bien servi lors des révolutions arabes. Et évidemment, au quotidien, elles nous aident à garder le contact avec des personnes éloignées… A l’inverse, nous pouvons questionner l’usage de ces nouvelles technologies si efficaces ». Favorisent-elles l’émancipation de l’individu quand on apprend que les analyses marketing nous poussent à ne fréquenter que ceux qui nous ressemblent, que ceux que l’on a envie de rencontrer, ceux qui pensent et vivent comme nous… Est-ce que Internet n’est pas en train d’associer l’universalité des liens avec l’indépendance complète des acteurs ? Est-ce compatible ? Ces nouvelles technologies favorisent-elles l’émancipation de l’individu quand elles nous poussent à consommer, quand elles créent en nous de la dépendance et non de l’autonomie ? Lorsque des grandes firmes contrôlent ces nouvelles technologies et ont le monopole » du marché, sont-elles encore respectueuses d’une politique de libre !!! » échange ? Lorsque ces grandes firmes nous mettent au cœur de la société par leurs réseaux sociaux, ne sommes-nous pas devenus les play-mobiles, les jouets de leur jeu, autrement dit… hors-jeu de la société ? De plus, ces nouvelles technologies ne respectent pas l’environnement. Leur fabrication nécessite une consommation exponentielle de métaux précieux au prix de la vie d’enfants ou d’adultes exposés à des substances nocives… D’ailleurs, 95 % des territoires où se logent ces matériaux précieux sont maintenant détenus par la Chine qui n’a pas la même notion que nous des droits de l’homme… Si ces nouvelles technologies nous permettent de communiquer avec ceux qui sont loin, respectent-elles pour autant à la fois les populations lointaines, et les impératifs écologiques ? Nous pouvons aussi parler de la gouvernance par les nombres… qui soumet les lois à un calcul d’utilité chiffré et qui structure désormais notre vision du monde déficit budgétaire, ratio d’endettement, taux de croissance sont devenus l’horizon privilégié du politique, fidèle au rêve de l’harmonie par le calcul » nous rappelle Alain Supiot, dans La gouvernance par les nombres, Paris, Fayard, 2015. Il n’y aurait plus d’orientations majeures prises par des gouvernements politiques mais simplement des mécanismes d’ajustement en fonction d’indicateurs qui déterminent par des algorithmes la marche à suivre. voir Plaidoyer pour un nouvel engagement chrétien, p. 8. On ne serait plus dans la démocratie mais dans l’algo-cratie, le pouvoir des algorithmes. Deux interrogations… Interrogation sur la possibilité délaborer une pensée avec ces nouvelles technologies… est-ce qu’elles nous aident à élaborer une intelligence collective ? Est-ce que les réseaux sociaux nous aident à penser, ou bien ne sont-ils que le reflet d’une émotion collective ? Avons-nous encore de véritables espaces publics, de véritables lieux pour penser, développer, argumenter une réflexion et la rendre ainsi acceptable par tous ? Avons-nous encore des espaces, non pour réagir immédiatement, mais pour agir en élaborant une pensée, pour prendre de la distance par rapport aux faits bruts que nous diffusent les médias ? Quels sont nos véritables espaces de médiation, d’élaboration, d’élargissement du regard, nécessaires à tout choix qui se voudrait raisonnable ? Interrogation aussi sur les sommes de données accessibles à tous… À croire qu’elles nous sont données pour qu’on n’ait plus besoin de choisir. Tout est donné, tout nous est calculé, tout est décidé ! Enfin, nous sommes libérés de la lourdeur de décider ! Quel bonheur, quel confort ! Plus besoin de décider… Ce progrès de l’accessibilité des données permet-il l’émancipation de l’homme ? Est-ce que la liberté de devoir toujours tout choisir sa religion, son sexe, ses enfants n’est pas trop lourde à supporter, d’où la mise en place de multiples calculs nous évitant ainsi de devoir choisir, décider… Avant, nous étions confrontés à lautomatisme de la tradition, de la culture. Tout était décidé à l’avance. Maintenant, avec les nouvelles technologies, on croit avoir dépassé ça… Mais, en fait, on se laisse guider, souvent inconsciemment, par l’automatisme des nouvelles technologies. Nous sommes passés de l’automatisme de la tradition à l’automatisme de la technologie. Celle-ci calcule et prend des décisions fondées sur des théories mathématiques de probabilité, de statistiques appliquées à la prévoyance sociale pour évaluer les risques… comme le font les assurances ou les banques…. Tout est calculé pour gagner de l’argent et du temps… au risque de décider de ne rien vivre… A croire que le quantitatif pourrait un jour remplacer le qualitatif… A croire que la joie se calcule… A croire que la tâche du dialogue collectif n’apporte aucune joie… A croire qu’il faut se libérer de ce qui pourrait faire toute notre humanité… Face à l’injonction ou l’illusion du décider tout seul », qui peut conduire à des réactions violentes, votes extrêmes ou autres, quels sont les espaces de prise de distance et d’élaboration collective pour exercer une liberté de choix qui soit informée, nourrie, mûrie par l’échange avec d’autres, qui fait prendre du recul et permet d’exercer notre raison ? Écoute de la Parole Actes 2,6 ils étaient tous profondément surpris, car chacun d’eux entendait les croyants parler dans sa propre langue. Ils étaient remplis d’étonnement et d’admiration, et disaient ces gens qui parlent, ne sont-ils pas tous galiléens ? Comment se fait-il alors que chacun de nous les entendent parler dans sa langue maternelle ». Peu importe les moyens qu’on utilise…, Luc semble nous inviter à parler une langue maternelle. Avoir une langue maternelle, c’est peut-être avoir une langue de douceur, une langue qui donne naissance, une langue qui pourra faire naître de l’humanité… Avoir une langue maternelle, c’est peut-être avoir une langue qui tâtonne, qui frôle et qui va toucher presque » des vérités profondes en l’autre… sans les saisir, sans les abîmer. Avoir une langue maternelle, c’est peut-être avoir une langue qui donne à chacun la possibilité d’être là, parmi nous. C’est peut-être avoir une langue qui ne prend pas la parole, mais qui fait passer la parole, qui offre la parole. Avoir une langue maternelle, c’est peut-être parler en silence… un silence qui pourra accueillir toute foi, toute foi en la vie ; … c’est peut-être déposer un silence qui permettra aux personnes de retrouver au fond d’elles-mêmes la Parole qui les a faites… Questions pour approfondir Avec qui choisissons-nous de nous relier ? Qui nous relie ? Comment sommes-nous reliés ? Pourquoi nous relier ? Comment faire de la médiation ? Comment élaborer des choix ensemble ? Qu’est-ce que cette expérience de médiation fait naître en nous et autour de nous ? Un extrait de Plaidoyer pour un nouvel engagement chrétien », p. 76 Si la foi, tout comme la raison, se communique et cherche à se transmettre, elle a besoin de la médiation du langage, un langage qui se partage et évolue relativement » à ceux à qui l’on s’adresse. » 3e Axe Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe plus de 300 sortes de fromages ? » C’est le problème de la démocratie !! Tout le monde la réclame, mais personne ne sait vraiment comment la faire fonctionner… Comment gouverner 300 sortes de fromages ? Comment associer le chèvre chaud comme le corse !… avec un fromage froid comme le bleu d’Auvergne, avec au milieu de la cancoillotte dégoulinante, à croire qu’elle est multiculturelle ? On ne parlera pas du babybel sans goût ! La difficulté est de réintégrer les questions particulières dans un cadre d’ensemble, de les hiérarchiser, de les articuler, de définir des compromis acceptables entre des exigences contradictoires avec divers modes de décisions… Cela suppose un travail de remontée remonter à la source de ces questions. L’intérêt personnel ou l’intérêt de tous ? L’efficacité… ou la reconnaissance de chacun ? Une rentabilité sans justice ou une idéologie sans faisabilité ? Comment décider du collectif à partir de volontés particulières ? À l’âge pré-démocratique, il s’agissait de protester depuis la place publique et de laisser les gouvernants trouver les réponses au palais… Aujourd’hui, en démocratie, c’est le pouvoir du peuple, on fait peuple quand on est à la fois du côté de la protestation, à la fois du côté de la décision au nom du peuple tout entier. Agir au nom du peuple, c’est agir au nom de tous et de chacun… Pas seulement de tous, de la majorité, sinon on détruit le chacun, certaine minorité… Et pas seulement au nom de chacun, sinon c’est la loi de la jungle. Comment alors gouverner ? Observons… Premier moyen uniquement par le gouvernement en place, par l’exécutif… Or, pour gouverner, il faut le trépied pouvoir/autorité/force militaire et économique. Hollande avait le pouvoir, mais pas d’autorité. Le Pape François a de l’autorité mais pas de force militaire ou économique… Deuxième moyen pour gouverner… les experts… qui ont les données et peuvent tout calculer… Or, le réel ne se limite pas aux chiffres. On ne gouverne pas un pays comme une entreprise. Un pays a une culture, une tradition, des mœurs… le réel est plus complexe que des chiffres. Un pays a une histoire, un sens… or, le sens n’est jamais prédéterminé, calculable à l’avance. Le sens, l’orientation sont décidés et pas seulement calculés. La cohérence logique qui peut se calculer ne peut remplacer la cohérence narrative qui se veut sensée. Le sens de tous et de chacun dépasse les calculs. Comme la dignité de l’homme, elle n’a pas à être justifiée. L’homme n’est pas un moyen mais une fin en soi. Troisième moyen par la rue, les syndicats… Or, la démocratie c’est le pouvoir du peuple. Ce n’est ni le pouvoir de la rue, ni le pouvoir de la majorité. Victor Hugo disait souvent la foule trahit le peuple ». Tocqueville, qui admirait la démocratie, le meilleur régime, nous avertissait en se méfiant de la tyrannie de la majorité. La majorité ne respecte pas forcément les minorités. Cependant, et heureusement, la société a le droit de se faire entendre ! Nous sommes dans un État de droit ! On a la liberté d’expression ! Mais les individus sont tellement isolés les uns des autres… comment les entendre ? Quatrième moyen la participation politique locale. Dans des collectifs, des conseils de quartiers, des instances de médiation, ces lieux de participation prennent de l’ampleur et permettent une élaboration plus collective de réflexions. Il s’agit d’élaborer un point de vue général et non individuel. C’est un niveau intermédiaire entre le gouvernement et chaque individu. La politique ne se joue pas qu’au niveau national. Elle se bâtit aussi au plus petit niveau, sur des questions qui ne sont pas forcément dans le débat public. Pourtant ces questions influencent les votes… Les votes extrémistes s’arriment à des frustrations d’habitants qui se retrouvent seuls dans une situation difficile ex pannes d’ascenseur, présence de jeunes dans les halls perçue comme menaçante, voitures brûlées…. Le décalage avec les discours politiques tenus par une catégorie de population qui n’imagine pas ce qu’ils vivent au quotidien leur fait violence. Mais les modalités de cette participation sont difficiles à trouver, pour qu’elle soit réelle et non alibi ». Par conséquent, on peut s’interroger comment contribuer politiquement à l’élaboration de l’intérêt général ? Faut-il faire pression sur nos élus ? Faut-il pousser les législateurs à produire des lois finalement inapplicables ? Confier les décisions aux experts ? Faire que les citoyens deviennent experts ? Y a-t-il d’autres moyens d’élaborer des lois et faire mûrir les orientations à prendre ? Écoute de la Parole Marc 10, 32-45 Jacques et Jean demandent à Jésus d’occuper des places de pouvoir, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche… il est bien question de pouvoir… ! Mais alors qu’on imaginerait bien et qu’on aimerait bien peut-être ! que Jésus les remette à leur place, il prend au sérieux leur demande, sans la disqualifier. Pour Jésus, il n’est jamais question de défaite quand les choses ne coïncident pas vraiment. Jésus commence par les écouter vraiment. Il n’entend pas seulement leur désir de pouvoir. Il entend bien plus… Il entend ce qu’il y derrière leur cœur… il va entendre leur désir de proximité. Il prend au sérieux leur demande. Et à ce moment-là, le temps s’accomplit, un kairos » s’accomplit. Le temps accompli, c’est un temps où rien est fini, où tout peut commencer, où tout peut recommencer, tout peut être traversé. À partir de cette écoute, Jésus ne va pas leur attribuer une place… une place à droite ou une place à gauche… Au contraire, il va les déplacer… À partir d’une demande qui paraît être du ressort de l’individuel ce que leur reprochent bien les autres disciples !, Jésus va les tirer vers autre chose, vers la coupe pour la multitude. Il les interroge pouvez-vous boire à cette coupe ? Il leur fait confiance oui, vous le pouvez. Jésus croit en eux. Il croit que quelque chose de bon en eux pourra advenir. Jésus a foi en la vie. Il a foi en une évolution, en une création patiente et collective. De même pour les dix autres disciples qui se mirent à s’indigner, en sentant cette injustice qui leur est faite. De l’impossible est en eux, de l’impossible les envahit. Quelque chose ne passe pas ! Et pourtant… Jésus fait une brèche dans cette indignation, dans leur impossible. Celui qui veut grandir parmi vous sera votre serviteur ». Jésus fait une brèche. Jésus se fait proche de nous pour faire naître du possible quand les choses nous paraissent impossibles. Questions pour approfondir Quels sont nos lieux de discussion, nos espaces publics pour dialoguer ? Avec qui ? Sont-ils des lieux de confrontation d’intérêts ? ou des lieux de vérité, des moments d’accomplissement, des moments favorables à l’ouverture ? Comment l’Évangile retourne-t-il mon regard ? Comment l’Évangile m’aide-t-il à voir du possible dans ce qui semble impossible, une brèche dans ce qui semble définitivement fermé ? Un extrait de Plaidoyer pour un nouvel engagement chrétien », p. 93 Ce défi requiert d’inventer de nouvelles façons de vivre en commun, susceptibles de dépasser, sans pour autant nier, les différences d’appartenances et de convictions qui caractérisent notre société plurielle aussi semble-t-il essentiel, pour y parvenir, d’enrayer la spirale d’accélération dans laquelle nous sommes pris, afin de nous dégager plus d’espace et de temps pour réfléchir à ce que nous voulons réellement faire ensemble, et commencer à le mettre en œuvre » 4e Axe Les périphéries » versus les centres de décisions » Nous choisissons ce thème car certains se sentent abandonnés. Les élections récentes au suffrage universel nous l’ont bien montré. Le FN n’est pas passé. Faut-il pour autant tourner la page ? La difficulté La fracture n’oppose plus la gauche à la droite ou les urbains aux ruraux. La fracture oppose une France d’en haut où tout peut se décider… et une France d’en bas qui n’a pas le choix, qui vit comme elle peut, là où elle peut. Il y a une France où il est encore possible de choisir son lieu de vie, son emploi, ses loisirs, ses modes d’informations. Et il y a une France d’en bas, contrainte de vivre là où on lui a enfin attribué un logement, contrainte d’accepter un travail peu valorisant, loin de chez elle, à des horaires pas faciles pour vivre en famille et où les enfants n’ont évidemment pas le choix de leurs filières scolaires. Pour les ouvriers, employés, la mondialisation est bien souvent perçue comme une menace. Pour les cadres, la mondialisation est bien souvent perçue comme une opportunité… Pour certains, la France doit s’ouvrir au monde ! Pour d’autres, elle doit s’en protéger !!! Que faire quand on voit à la fois des classes dominantes croire à la pertinence du modèle économique et social mondialisé, mais aussi des classes rester à l’écart de toutes ces zones d’emplois actives, répondant au marché mondial, ayant leur place au sein de la mondialisation ? Que faire quand on voit que la mondialisation fonctionne bien ! Les 2/3 du PIB sont produits dans les grandes villes. Comment ne pas bénir la mondialisation économique et son ouverture aux frontières ? Les grandes villes se spécialisent de plus en plus dans les secteurs économiques les mieux intégrés à l’économie mondiale. Elles gagnent alors un contenu décisionnel de plus en plus élevé. Cela génère le plus souvent l’emploi de personnes très qualifiées, mais aussi de nombreux espaces d’inégalités. On a beaucoup valorisé l’idée de créer sa propre entreprise ou avoir le statut d’auto-entrepreneur… Souvent, ce sont des personnes au chômage de longue durée qui s’y sont résolues. Maîtrisant un savoir-faire, elles doivent aussi assurer la gestion administrative, la prospection commerciale, la relation clientèle, sans en avoir l’habitude, ni les compétences. Elles sont de fait fragilisées puisqu’on leur demande beaucoup plus qu’aux autres. Mais la réussite de quelques-uns, très médiatisée, laisse penser que si on veut, on peut » et accrédite l’idée que si les pauvres ne s’en sortent pas, c’est leur responsabilité… De plus, les banlieues ont changé de fonction. Hier dévolus à l’accueil des salariés et d’ouvriers intégrés à l’économie locale, ces espaces sont devenus des quartiers de logements sociaux où vivent de nombreuses personnes sans emploi ou en emploi très fragmenté temps partiel, occasionnel, aléatoire. Certains sont donc devenus de fait » hors société alors qu’ils font partie de notre société …! La question n’est donc pas de savoir si le modèle de la centralité, où tout se décide, est pertinent économiquement ou non. La question est de savoir si ce modèle de la centralité fait ou non société. Comment trouver un terrain d’entente entre les catégories populaires qui supportent le poids du chômage, la précarité sociale, et celles qui au contraire, ont très bien trouvé leur place dans ce nouveau mode de vie mondialisé ? Est-ce que le rôle de la France d’en haut doit se limiter à redistribuer un minimum de ressources vers des territoires condamnés, vers les populations inutiles… Pardon… vues » comme inutiles ? De même sur le plan culturel, l’ouverture à l’autre… Les couches supérieures sont celles qui sont les plus ouvertes sur la question de l’immigration. Cela n’est pas surprenant puisque ces catégories sont celles qui ont les moyens financiers de mettre une frontière avec l’autre, celles qui peuvent réaliser des choix résidentiels et scolaires qui leur permettent d’échapper au vivre ensemble Véritablement !!!! C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elles valorisent l’enrichissement dû à la rencontre de l’autre stages à l’étranger de leurs enfants étudiants ou vacances découvertes passionnantes!. Ces couches supérieures sont certainement capables de théoriser la complexité du rapport à l’autre…Mais la question, quant à l’accueil des réfugiés, n’est-elle pas de le vivre ? À l’inverse, les catégories populaires vivent déjà depuis longtemps le rapport à l’autre dans le quotidien et sentent très bien qu’il est ambivalent… Il peut être fraternel comme il peut être conflictuel… On peut être raciste le matin et fraternel l’après-midi au bistro. Le rapport à l’autre est d’autant plus difficile qu’il apparaît comme une menace Ils vont prendre nos emplois, nos logements… ». L’arrivée de l’autre est d’autant plus menaçante quand on se sent en minorité… Alors quand on a les moyens de l’évitement scolaire, résidentiel…, peut-on accuser, ceux qui n’ont pas les moyens, de repli, de fermeture ? Dans ce monde de l’hyper-mobilité, de l’hyper-flexibilité, qui exige de suivre les emplois où ils se trouvent, comment entendre ceux qui n’ont pas assez d’autres sécurités pour quitter maison et environnements sociaux et familiaux stabilisants ? Saurons-nous plutôt traduire tous ces ressentiments et ces cris d’injustice, non pas en idéologie violente, mais en volonté politique, en demande de justice ? Saurons-nous apprendre à décider ensemble avec les talents de tous et de chacun, et comme le dit Etienne Grieu, sans réduire l’espace du débat à ceux qui savent défendre leur point de vue » ? Écoute de la Parole Marc 4, 35 Jésus leur dit passons sur l’autre rive » Quittant la foule, ils emmènent Jésus dans la barque où il se trouvait et il y avait d’autres barques avec lui. » Jésus passe sur l’autre rive, il va traverser les tourbillons de vent, apaiser les révoltes, libérer ceux qui se sentent prisonniers, rejoindre les lieux où la vie ne semble plus être là. Comme le dit saint Paul, il va aller faire exister ce qui n’existe pas encore ». Peut-être qu’il nous appelle à être proches des bontés infinies qui semblent malheureusement éteintes. Elles sont souvent éteintes car nous avons les yeux fermés. Elles ne sont pas écoutées souvent parce que non calculables… Partir à l’écoute de ce qui fait l’authenticité des gens c’est aller à la rencontre de l’autre, c’est partager ce que chacun, l’un et l’autre, vit, sait, et espère. Certes, partir c’est se livrer à l’inconnu, à l’imprévu… mais surtout à l’infinité des possibles. Passer sur l’autre rive, s’ouvrir à l’autre, c’est se laisser bousculer par toute l’étrangeté de l’autre, celle qu’on n’a pas choisie, celle dont on n’a pas du tout envie. L’ouverture à l’autre n’est jamais une donnée spontanée, naturelle, comme désirer une place au soleil. L’ouverture à autrui ne relève pas de l’élémentaire, mais de l’humanité, d’une humanité encore et toujours à créer, si nous la voulons… comme notre Père. Passer sur l’autre rive, c’est aussi un appel à faire alliance. L’alliance dans la bible est un principe de vie. C’est la non possibilité d’indifférence » … on ne peut pas être chrétien par politesse. Cette alliance, cette non possibilité d’indifférence » est principe de vie, principe d’humanité. Car l’humanité ne se trouve ni chez l’un, ni chez l’autre, mais bien entre » les uns et les autres. L’humanité n’appartient à personne. Elle n’est pas l’ un », mais le commun », l’ un à plusieurs ». Questions pour approfondir Périphérie, centralité comment nous situons-nous ? Comment sommes-nous pris dans ce mouvement ? Percevons-nous la clameur des gens à la périphérie ? Que nous révèle-t-elle de leur authenticité et de notre commune humanité ? À son écoute, y trouvons-nous un appel à faire peuple » de manière innovante ? Un extrait de Grieu, Projet, février 2015 Redonner leur place aux oubliés, l’expérience de Diaconia Au total, ce souci prioritaire des membres oubliés redonne vigueur au jeu démocratique. Il le rouvre contre la tentation – constante – de réduire l’espace du débat à ceux qui savent défendre leur point de vue. Il le conforte, parce que celui-ci ne peut que gagner à voir davantage d’acteurs entrer dans le jeu. » Un extrait de Plaidoyer pour un nouvel engagement chrétien », p. 103 le scandale du Dieu crucifié continue d’avoir lieu dans l’indifférence quasi générale que suscitent la clameur des plus pauvres et celle de ces êtres vivants qui atteignent chaque jour silencieusement les rives de l’extinction. » Ladécouverte de l’injustice nous sensibilise à l’importance de la justice en introduisant en nous le désir d’un ordre conforme au droit. Quelle portée doit-on cependant accorder à cette expérience ? La conviction intime d’assister ou d’être victime d’un scandale conduit à réagir. Autorise-t-elle pour autant à s’affran
12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 2346 Ceux qui ne suivent pas la moralité du Coran peuvent être injustes car ils ne considèrent pas qu’ils auront à rendre compte de toutes leurs actions dans l’Au-delà, et ne ressentent donc aucun besoin d’être scrupuleux à ce sujet. Puisqu’ils suivent leurs désirs terrestres plutôt que leurs consciences, ils prennent des décisions impulsives et non rationnelles. Lorsqu’ils s’énervent, ils cèdent immédiatement à leur colère et cherchent la revanche. Lorsqu’une situation menace leurs avantages, ils n’hésitent pas à se comporter injustement pour protéger leurs propres intérêts. Les journaux et la télévision regorgent d’exemples quelqu’un attaque son patron lorsqu’il est licencié, diffame une personne qui s’est interférée dans ses affaires, répand des commérages sur sa fiancée qui l’a quitté ou répond à une personne qui le menace par des menaces encore plus graves. Ces gens répondent à une attaque ou à une injustice par le même genre d’actes et violent ainsi la moralité du Coran. Les croyants peuvent être victimes d’injustice mais ils ne répondent pas à l’injustice par l’injustice ou à un mauvais acte par un comportement encore plus mauvais. Cela ne signifie pas qu’ils se laissent faire pour autant, mais ils prennent des décisions réfléchies et placent leur confiance en Dieu. Leur patience et endurance dans de tels cas proviennent de leur conscience que Dieu contrôle absolument tout et possède une justice éternelle. Dieu nous dit qu’au Jour du Jugement, chacun rendra compte de ce qu’il a fait dans ce monde, et qu’aucune injustice ne leur sera faite. En conséquence, ceux qui ont commis une injustice sans réfléchir ou bien se sont comportés d’une manière peu appréciable recevront leur " récompense " ce jour-là. L’éternelle justice de Dieu est décrite dans ces versets Au jour de la Résurrection, Nous poserons les balances justes. Nulle âme, donc, ne sera lésée. Fût-ce du poids d’un grain de moutarde, Nous le ferons venir. Et il suffit de Nous comme comptable ! Sourate 21, Al Anbiya’ 47 Il n’y a voie que contre ceux qui lèsent les gens et se rebellent sans droit sur terre ; à ceux-là, le châtiment douloureux. Sourate 42, Ach-Choura 42 Et craignez le jour où vous serez ramenés vers Dieu. Alors chaque âme sera pleinement payée pour ce qu’elle a gagné. Et ils ne seront pas lésés! Sourate 2, Al Baqara 281 Ainsi, les croyants qui connaissent cette loi de Dieu sont patients face à l’injustice, grâce à leur sérénité. Dans le verset suivant, Dieu promet qu’en échange de cette patience, Il apportera Son aide …Très certainement, Dieu secourt ceux qui secourent Sa religion ; certes oui, Dieu est fort, puissant. Sourate 22, Al Hadj 40 Nous apprenons dans le Coran que le Prophète Yousouf a été victime de plusieurs injustices durant sa vie, mais que grâce à sa dévotion et sa patience, Dieu l’a aidé et Lui a donné la force. Tout ce qui lui est arrivé depuis son enfance était destiné à tester sa patience et celle de son père, le Prophète Ya’coub. Le Prophète Yousouf a été jeté dans un puit par ses frères jaloux. Puis, une caravane qui passait le trouva et l’emmena en Égypte où il fut vendu comme esclave. Le Saint Coran parle de la patience du Prophète Ya’coub lorsqu’il fut confronté à un tel événement, et de sa demande d’aide à Dieu contre ce complot Et ils apportèrent, sur sa tunique, un sang factice. Il dit Vos âmes, plutôt, vous ont enjolivé quelque chose ! Oh jolie patience ! C’est Dieu qu’il faut appeler au secours contre ce que vous décrivez ! Sourate 12, Yousouf 18 Le Prophète Yousouf fut ensuite diffamé par l’épouse de son maître, le vizir égyptien. Malgré son évidente innocence, il fut jeté en prison où il resta injustement emprisonné pendant plusieurs années. Cependant, il n’oublia jamais que Dieu le testait et se réfugia en Lui, demandant Son aide, et faisant preuve d’une patience remarquable. Il n’oublia pas non plus que les ruses des non-croyants finissent par être déjouées et que les croyants obtiennent toujours la victoire. En retour de sa ferme dévotion et de sa patience, Dieu Lui donna des bénédictions qui lui faisaient plaisir dans ce monde ainsi que dans l’Au-delà Et le roi dit " Amenez-le moi ; je me le réserve pour moi-même. " Puis lorsqu’il lui eut parlé, il dit " Oui, tu seras aujourd’hui près de nous, en pleine situation d’autorité et de confiance. " Et Joseph " Affecte-moi aux trésors du territoire ; je suis bon gardien, vraiment, et connaisseur. " Ainsi avons-Nous mis Joseph à même, sur terre, de s’installer là où il voudrait. Nous faisons que Notre miséricorde touche qui Nous voulons, et que ne se perde pas le salaire des gens bienfaisants. Et le salaire de l’Au-delà est meilleur, pour ceux qui croient et pratiquent la piété. Sourate 12, Yousouf 54-57 Des années après ces événements, Dieu mis le Prophète Yousouf nez à nez avec ses frères traîtres. Il déclara sa foi en Dieu malgré l’injustice dont il avait souffert Et eux N’es-tu pas Joseph, en vérité ? Il dit Je suis Joseph et voici mon frère. Certes Dieu nous a favorisés ! Oui, quiconque pratique la piété et endure avec constance, alors en vérité, Dieu ne laisse pas perdre le salaire des bienfaisants. Sourate 12, Yousouf 90 Le comportement du Prophète Yousouf exposé dans le Coran montre que la patience est toujours récompensée car Dieu vient en aide aux croyants et Il déjoue les complots tramés contre eux et répare les injustices qu’ils subissent. Published by ihsan - dans Les vertus de l'âme

Le4 s'intéresse plus à ses émotions qu'à celles de son interlocuteur. Le 7 le sent bien, et à son tour fait un peu plus d'ego. Parce qu'il s'agit de deux personnalités orientées vers l'intérieur, le 4 et le 7 ont en fait le même problème : ils s'intéressent un peu plus à eux-mêmes qu'aux autres. Quand il y a entre eux

Titre original Good News About Injustice Présentation Je défie quiconque de relever la tête indemne après s’être plongé dans ce livre. En fait, le conseil que j’adresserais aux candidats lecteurs est le suivant Ne lisez pas ce livre !... à moins d’être prêts à être choqués, remis en question, convaincus et transformés. » John Stott, extrait de la préface Les nouvelles internationales décrivent quotidiennement la prostitution enfantine, la persécution religieuse appuyée par les autorités, la violence raciale, la torture et le génocide. Comment réagir ? Des chrétiens ordinaires sont-ils en mesure de faire une différence ? Et que fait le Dieu de la justice ? Gary Haugen explique que Dieu a pour habitude d’utiliser l’improbable pour manifester sa justice et sa miséricorde. Ce livre décrit le parcours courageux de chrétiens qui ont pris parti pour la justice et appelle aussi l’Église à l’action. Haugen apporte des conseils concrets sur la façon dont les chrétiens peuvent se lever pour réclamer la justice dans le monde. Un livre d’une portée prophétique et capitale. Gary Haugen est un pionnier dans un secteur où les chrétiens devraient être en première ligne. » Philip Yancey La collection Environnement et justice sociale souhaite revenir sur les engagements nécessaires de l’Église et du chrétien dans la société. Elle réfléchit à la pertinence des actions menées dans le contexte et les cultures actuels. Gary Haugen est président d’International Justice Mission à Washington Il a travaillé au département des droits civils du ministère de la Justice américain et il a dirigé l’enquête ordonnée par les Nations unies sur le génocide du Rwanda. 2006 – 208 pages - 14 x 21 x cm Trouvezla god creation earth photo, l’image, le vecteur, l’illustration ou l’image 360° idéale. Disponible avec les licences LD et DG. Bonjour à toutes et à tous, L’injustice est un sentiment qui vous tord parfois le ventre? La pensée c’est pas juste » vous est bien connue? Une injustice et vous accourez? Sans nul doute vous faites partie du club des justiciers et justicières. Or, je ne pense pas trop m’avancer en disant qu’être n’est pas de tout repos et surtout que l’injustice est un sentiment qui peut être handicapant. Vous l’aurez compris, parlons d’injustice ce mois-ci. En route. Le couple Justice/Injustice, Dr Jekyl et Mr Hyde Comme souvent c’est la façon dont nous percevons les choses qui nous fait souffrir. Alors, commençons un rapide tour d’horizon sur cet infernal duo Justice/Injustice. A ma gauche, La Justice. C’est une institution, elle représente les citoyens et c’est elle qui rend la justice. C’est également l’une des quatre vertus cardinales selon Aristote avec le courage, la prudence et la sagesse. Autant vous dire que cette notion ne date pas d’hier et que bon nombre d’Hommes et de philosophes s’y sont penchés abondamment cités dans cet article. Cette vertu est censée guider nos actions comme autant d’actes d’égalité, d’équité et de conformité au droit. C’est ainsi le pouvoir de reconnaitre et de faire respecter les droits fondamentaux pour une vie commune. A ma droite, L’Injustice. Ce n’est pas une institution mais bel et bien un acte transgressant les droits et l’équité dont nous avons parlé. C’est dont nous sommes victime. L’injustice est aussi un sentiment, socialement construit…et c’est là que l’on sait que l’injustice n’est plus de l’ordre des mots, des concepts. Non, le sentiment d’injustice c’est cette sensation qui vous tord le bide et vous fait réagir au quart de tour. C’est à partir de là que les choses dérapent. En effet, ce sentiment prend alors possession de nous et nous fait réagir. Or, cette réaction pourrait bien être salvatrice et créatrice de justice. Non, bien sur que non. Et si vous lisez cet article c’est bien que l’injustice vous fait réagir d’une manière exagérée créant même de l’injustice En effet, notre réaction à chaud » donc pulsionnelle créé bien souvent de l’injustice aux autres. L’arroseur arrosé. Se faire justice tel la loi du Talion – œil pour œil, dent pour dent » – n’ajoute bien qu’un crédit supplémentaire d’Injustice. En effet, cette réaction instinctive, bien souvent inadaptée nous fait nous comporter bien loin de la personne juste » que nous aimerions être. Le comble pour une victime? Passer pour coupable. Quelle injustice!!! Cercle infernal. Mais ce n’est que le premier acte. En effet, l’injustice est bien un sentiment mais elle est aussi une pratique, un acte qui peut se retourner contre soi même. En effet, il y a bien faire preuve d’injustice envers les autres mais il y a surtout se faire injustice à soi même. Par exemple, lorsque nous sommes victime d’injustice que se passe-t-il après? Nous ruminons et nous nous infligeons une nouvelle fois de la peine. Faire preuve d’injustice envers soi c’est quelque part s’infliger, tel le tonneau des danaïdes, une souffrance perpétuelle. Peines capitales C’est ainsi ce que les bouddhistes appellent la double flèche. J’en ai parlé sur ce blog L’acceptation. Pour résumer, la douleur est ce que l’on m’inflige au moment présent on m’insulte. La souffrance est ce que je fais de la douleur en m’infligeant la rumination, la culpabilité et une somme de comportements auto-agressifs comme manger, fumer…taper dans une porte. S’en suis le sentiment d’avoir sur-réagis la culpabilité si ce sentiment vous pique aussi lire ceci Sortir de la culpabilité Ainsi, qu’est-ce qui pique le plus. L’injustice ou le sentiment d’injustice? Le second assurément car au final l’injustice a duré au mieux un quart d’heure là où l’injustice que nous nous pratiquons peut durer… durer… autant que durracel. Ainsi, comment retrouver le pouvoir d’agir et non de réagir? Comment ne plus faire pénitence? La réponse avec une recette à base de valeurs, d’acceptation et de compassion en deux sentences et quelques ordonnances. Comment réparer l’injustice? Nos comportements face à l’injustice sont-t-ils toujours épris de justice? Non, bien souvent, nous réagissons. Nous perdons lors de ces moments notre liberté d’agir. La réaction est avant tout une façon de faire céder le sentiment désagréable au fond de nos entrailles. C’est une forme d’évitement, une vaine lutte. Une façon de mieux tolérer l’injustice est alors de se libérer de cette réaction automatique et auto pénalisable. Agir n’est pas réagir. En effet, changer son regard sur ce sentiment c’est ainsi le percevoir sous un autre angle. Et si le sentiment d’injustice était une bonne nouvelle? Je sais, je vous fais le coup à chaque fois 🙂 L’avion à réaction? L’injustice est donc un sentiment hautement désagréable mais que se passerait-il si nous n’y étions plus sensibles ? Imaginez, un de vos collègues perçoit une augmentation pour un travail que vous avez réalisé. Vous criez à l’injustice? Vous courez voir votre patron? Non, il n’y a pas de carburant dans la machine ! En effet, si vous ne ressentez pas cette sensation désagréable, rien ne vous indique qu’il faille agir. Oui, ce sentiment est ainsi une invitation à nous rapprocher de notre valeur de justice. En ce n’est pas hasard si notre corps sécrète de l’adrénaline, ce kérosène humain. Ce n’est pas un hasard si votre corps réagit. Reste à savoir s’il réagit dans le bon sens. Ainsi, je l’ai déjà abordé ici mais Heidegger nous indique que l’Homme est soucieux de nature. C’est à dire que ce qui compte, ce dont je me soucie dehors, me cause par conséquent le souci dedans. Si la justice est importante pour vous, l’injustice sera alors son pendant. Une alerte, un indicateur de déviation. Changer son regard sur le sentiment d’injustice peut alors nous aider à mieux faire avec. Sentiment d’injustice, présomption d’innocence Ce contre quoi tu résistes existe, ce à quoi tu fais de la place s’efface disait Jung. En effet, en apprenant à faire de la place à cette sensation, bien que désagréable, en apprenant à la voir arriver il nous sera possible de se libérer de cette réaction toxique. L’acceptation est alors cette attitude à même de nous permettre de retrouver notre flexibilité, notre capacité d’agir d’une manière efficace. Faire de la place c’est consentir à ressentir cette sensation sans pour autant l’aimer. Accepter de ressentir cela c’est alors se donner la possibilité de choisir ensuite ce que l’on en fait. Parler, écrire, attaquer si besoin? L’on parle alors de choix et non plus d’automatisme. Agir tel que le justicier que j’aimerais être Par ailleurs, reconnaissons que la justice n’existe pas en soi. Elle ne peut pas s’atteindre car les choses ne sont jamais parfaitement justes, c’est un Idéal. En effet, la justice peut être rendue certes mais comment atteindre un idéal? Un Idéal inatteignable génère alors plus de frustration que de satisfaction. Cercle vicieux, à nouveau. La justice est bien une vertu, une qualité dont on peut faire preuve, s’en rapprocher. Faire preuve de justice, incarner cette valeur dans nos actions peut assurément nous permettre de choisir ce qui va réellement réparer la situation injuste. Et vous justicier ou justicière aimeriez vous jouer? Superman, Froid mais juste. Batman? Humain mais parfois agressif. Wonder Woman? Ferme et féminine. Incarner la justice ce n’est pas forcément l’obtenir, c’est la mettre en œuvre. De cette manière, pas de déception. Joue la comme Batman Sylvie était ultra sensible à l’injustice. A tel point que ses amies l’appelaient La Batman du Bugey ». Cela faisait sourire sauf lorsqu’elles recevaient des sms acerbes pour n’avoir pas prévenu d’un retard. Cela ne les faisait plus rire du tout lorsqu’elles devaient essuyer une colère noire lorsque les discussions portaient sur des sujets sensibles le harcèlement notamment. Avion à réaction. Ce n’était pas non plus agréable pour cette femme qui, après coup, culpabilisait du mal fait et se confondait en excuse, encore une fois. Pour Sylvie, apprendre à décrire ce sentiment au fond d’elle même où? quelle forme? Quelle couleur prend cette sensation? lui a permis de mieux anticiper cette réaction et ainsi de choisir d’agir au mieux en fonction à la fois de sa valeur de justice défendre ses droits mais aussi de celle de respect de ceux des autres. Percevoir que les choses ne sont pas justes en soi ce n’est toujours qu’une interprétation, comme dans un monde parfait, lui a permis de mettre de l’eau dans le vin de la colère et d’assouplir d’une manière efficace ses relations sociales. Plus justes depuis. Ainsi, apprendre à faire de la place est réellement une attitude qui peut nous permettre d’agir et de réparer cette injustice. L’action, choisie et flexible, nous donne de meilleures chances de remporter le procès. L’injustice est un plat qui se mange froid. Agir avec justice c’est bien à l’égard des autres mais si l’on apprenait aussi à se rendre justice à soi? Comment se faire justice? Ne plus ajouter de la souffrance à la douleur Et si la plus grand injustice était celle que l’on se faisait à soi-même? Victime des autres, bourreau de soi-même dirait Guy Corneau. Ainsi, plutôt que d’ajouter de la souffrance à la douleur, que se passerait-il si nous nous prenions en main et par la main plutôt que de se donner des coups. En effet, reconnaitre que l’on a le droit de souffrir lorsque l’on est victime est la première marche pour se faire justice à soi même. Cette attitude s’appelle la compassion pour soi j’en parle plus longuement ici Qu’est-ce que la compassion. Reconnaitre sa souffrance, la prendre au creux de la main et ensuite choisir de la soulager. Or, la soulageons-nous à coup de rumination judiciaire? A l’évidence non. C’est quelque chose que je retrouve souvent chez les personnes victimes, la culpabilisation je n’auraisans s pas dû » ou j’aurai dû me défendre, je me suis laissée faire »…. des pensées qui viennent avec leur cortège de honte. Or, cette attitude plonge ces personnes dans les oubliettes des damnées. Remplacer la cigüe par le miel En revanche se glisser une chouette parole du style je sais c’est dur, mais cela va passer » ou encore c’est normal, ça pique » et se prendre un bon bain, se donner une belle balade en forêt. Prendre soin plutôt que remuer le couteau. Si nous sommes si sensibles à l’injustice il y a forcément au fond de nous un souvenir plus ou moins ancien pour ne pas dire d’enfance. Se donner le droit de ressentir cela c’est alors reconnaitre qu’il y a une partie de nous qui sur-réagit. Une vieille blessure. Savoir soigner celle-ci c’est se libérer et se donner le droit de grandir. Reprendre le pouvoir sur soi L’injustice est aussi et bien souvent une affaire de pouvoir, d’impuissance. Il nous semble parfois difficille d’agir car nous nous sentons inférieurs. A ce sujet Étienne De la Boétie disait ils sont grands parce que nous sommes à genoux ». Reprendre le pouvoir sur soi c’est ainsi se donner les moyens de s’affirmer et de se donner la liberté, dessein justicier, d’expression, d’agir, d’exister. Ainsi, nous percevons souvent la justice d’une manière descendante et même parfois condescendante. L’institution nous impressionne et nous rend parfois petits. Or, en apprenant à s’affirmer voir ici il nous est possible de prendre notre place et d’aller dans le sens de la justice. En effet, chez Platon la justice est ce qui garde à sa part, sa place, sa fonction préservant ainsi l’harmonie hiérarchisée de l’ensemble république IV. La justice peut aussi être faite d’une manière ascendante, à partir de la base. Si je suis bien avec moi, si je m’affirme et me respecte, je permets à la justice de prendre sa place en moi. L’équité en nous participe à l’équité de l’ensemble. L’harmonie du tout commence par une harmonie avec soi. En effet, les gens qui font preuve d’injustice sont souvent des victimes elles-mêmes. En reprenant le pouvoir sur soi l’on évite de répandre le fiel justicier. Faire du mal à l’autre c’est faire du mal à soi autant que faire le bien à soi est en faire de même à l’autre. La psychothérapie, par sa capacité à rendre la personne sa capacité d’agir, participe un peu à cela. Si la liberté vous touche vous pouvez aussi lire cet article sur la liberté et la thérapie d’acceptation et d’engagement. Se créer liberté. Ainsi je terminerais avec cette phrase où au final la justice part de soi car le soi est le seul endroit où nous ayons du pouvoir. Fais toi à toi-même et fais à autrui ce que tu voudrais que l’on te fasse, tel est le réel sens de la justice Michel Onfray, feat Yannick A l’avenir retenons que nous pouvons être notre propre bourreau mais aussi notre propre Super Héros! A bientôt, Yannick
Faceà une injustice flagrante (ici, une offre 90-10), les participants n’ont jamais hésité à rejeter l’offre. Le coeur et la raison arrivent dès lors toujours à la même conclusion.
Josué Dieu nous a protégés tout le long du chemin. » Josué 24,17 Josué 24, 15-18 Josué dit au peuple S’il ne vous plaît pas de servir le Seigneur, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir les dieux que vos pères servaient au-delà de l’Euphrate, ou les dieux des Amorites dont vous habitez le pays. Moi et les miens, nous voulons servir le Seigneur. » Le peuple répondit Plutôt mourir que d’abandonner le Seigneur pour servir d’autres dieux ! C’est le Seigneur notre Dieu qui nous a fait monter, nous et nos pères, du pays d’Égypte, cette maison d’esclavage ; c’est lui qui, sous nos yeux, a accompli tous ces signes et nous a protégés tout le long du chemin que nous avons parcouru, chez tous les peuples au milieu desquels nous sommes passés. Et même le Seigneur a chassé devant nous tous ces peuples, ainsi que les Amorites qui habitaient le pays. Nous aussi, nous voulons servir le Seigneur, car c’est lui notre Dieu. » Les idoles qui enferment et le Dieu qui libère Il n’y a pas de marche sans mise en route et pas de mise en route sans départ. Pas de départ qui ne quitte une maison, une manière d’être, des habitudes. Puis, une fois parti, à chaque croisée des chemins, des décisions seront à prendre encore et encore. Dans quelle voie s’engager ? Lesquelles faut-il laisser pour ne pas s’enfermer soi-même dans des contextes sans horizon, sans espérance, loin de là où veut résider notre plus haut désir de vivre ? Les récits bibliques sont experts en chemins du salut. Ils exhortent à partir, ils apportent l’énergie nécessaire à la marche et ils éclairent les esprits pour qu’ils s’orientent bien. Dans la pensée biblique, le bon discernement libère le choix de Dieu là même où se voient écartés ces faux dieux que sont les idoles. En matière de chemin spirituel, l’heure est toujours à la décision pour Dieu et contre ces dieux », au nom menteur, qui ne peuvent que décevoir. Josué y invite ici ardemment son peuple. Voulez-vous servir le vrai Dieu ou les dieux du pays où nous sommes, leur demande Josué ? Et le bon sens spirituel du peuple va parler. Sans hésiter, ils choisissent celui qui les a fait monter de la maison d’esclavage. Dieu se reconnaît en effet à rendre mobile l’existence de ceux qui le servent, les menant plus loin, plus haut. Les idoles, à l’inverse, se trahissent à fixer une vie en l’enfermant dans des cercles étroits et toujours plus étroits. Mais nulle idole, aussi puissante soit-elle, ne peut éteindre en quelqu’un la voix du vrai Dieu. Dès lors qu’elle parle, cette voix, dès lors que celui qui l’entend prend confiance en elle, sa force libératrice est immense. Aucune maison d’esclavage » ne peut lui résister. Méditation enregistrée dans les studios de Radio RCF Lyon Réagir Voicivotre nouvelle "Capsule V.I.P. avec P. Guy #50" du Carrefour Chrétien des Maskoutains du jeudi 3 février à 19h. Dans cette capsule, P. Guy répond à
Télécharger l'article Télécharger l'article La plupart d’entre nous ont déjà, à un moment donné de leur vie, subi des provocations ou des moqueries, et ce, pour des raisons diverses. Parfois, celui qui fait ces provocations le fait parce qu’il vous aime, mais la plupart du temps c’est carrément le contraire. Même si vous avez jusque-là eu la chance de n'avoir pas encore été embêté ou provoqué par quelqu’un, il est fort probable que vous subissiez un jour cette forme dégradante et embarrassante de harcèlement. Si quelqu'un vous provoque et que vous ne savez pas comment réagir à cela, vous devez savoir qu’il y a des moyens par lesquels vous pouvez y mettre fin, et cela passe par le contrôle de vos réactions. 1Changez votre point de vue. Certaines personnes peuvent généralement déterminer les potentielles réactions que vous aurez face à une provocation, en examinant la façon dont vous vous comportez lorsque vous êtes sous pression. Si votre attitude face à la moquerie est la même que la leur, autrement dit si cela vous met en colère, il est fort probable que cette brute cherche à se moquer de vos manies. Si par contre vous vous montrez indifférente à la provocation, vous verrez que le harceleur ne vous trouvera pas assez amusant et qu’il vous laissera tranquille [1] . 2 Répliquez à la provocation avec un mot d’esprit. Au lieu de vous mettre aussi à provoquer la brute, patientez jusqu'à ce qu'il finisse de vous railler, puis lancez-lui un bon mot avant de vous en aller [2] . Après que vous avez donné votre réplique, haussez les épaules, tournez-vous et partez calmement. Cela lui montrera que vous ne vous énervez pas facilement, ce qui fera de vous une cible ennuyeuse. Vous avez la possibilité de faire usage des mots d’esprit. Je te remercie de m'avoir dit cela. » Oh, je pensais que j'étais génial. » Où veux-tu donc en venir ? » Faites l'effort d’avoir un ton chaleureux plutôt que d'être furieux et sarcastique, sinon cela pourrait montrer votre colère et amènera la brute à continuer à vous provoquer. 3 Faites en sorte que votre voix soit ferme. Utiliser un ton plein de confiance prouve que vous refusez de reculer face à la provocation. Ne donnez pas l'impression de vouloir pleurer, d'être contrariée ou en colère, et ne geignez surtout pas. Au contraire, même si vous avez peur, élevez la voix pour que la brute vous entende clairement et faites en sorte que votre ton soit ferme et égal. Une voix tremblante montre aussi que la provocation vous a énervée. 4 Adoptez une posture autoritaire. Il est crucial que vous paraissiez aussi forte que le laisse sous-entendre votre voix. Vous avez la possibilité d'exprimer votre confiance en vous-même ou faire semblant d’avoir de l’assurance, même si ce n'est pas le cas, en vous servant de votre langage corporel. La gestuelle que vous adoptez lorsque vous parlez ainsi que la posture que vous avez vous permettront d’occuper plus d'espace et vous rendront d’ailleurs plus confiant [3] . Veillez à maintenir une posture autoritaire. Tenez-vous bien droite, vos pieds solidement ancrés au sol, les bras tout le long du corps et les mains détendues. Regardez votre harceleur droit dans les yeux et ayez le visage décontracté. Vous pourriez même sourire un peu, car cela montre que vous avez de l'assurance [4] . Faites l'effort d'adopter une position de force pour prouver que vous êtes plus confiant. Ce faisant, vous augmentez votre confiance en vous et améliorez votre bienêtre pendant une courte durée [5] . Vous pouvez par exemple vous tenir debout comme un superhéros, en ayant vos mains à la hanche, les pieds bien écartés, la poitrine bombée et le menton redressé. Restez dans cette position pendant environ deux minutes. 5 Réagissez de manière calme. L'intimidation prend encore plus d’ampleur lorsque la victime répond avec colère, et pour cela, il est préférable que vous réagissiez de façon calme. Plutôt que de fondre en larmes ou de hurler une réplique furieuse, faites l'effort de réagir le moins possible. En faisant cela, vous prouverez à la brute qu’elle ne vous effraie pas et que vous n'avez pas peur de ses propos. Ne répondez pas directement aux propos de la brute. Au contraire, dites quelque chose qui prouve que vous n'êtes pas intéressé par ce qu'il dit. Vous pourriez par exemple dire Tu as fini de parler ? Je n'ai vraiment pas prêté attention à ce que tu disais » ou Ta vie doit vraiment être très ennuyeuse pour que tu t'intéresses tout le temps à la mienne [6] . » Faites l'effort de ne pas vous retrouver dans un cycle de provocation. Vous pourriez être tenté de répondre à la brute en la provoquant de la même manière qu'elle le fait avec vous, mais il est probable que cette réaction se retourne contre vous, car cela prouverait que vous avez été irrité par ses propos. Le fait de montrer une quelconque réaction affective en réponse à la provocation amène généralement le harceleur à vouloir continuer. 6 Laissez la brute vous provoquer. Faites l'expérience et pendant une semaine, adoptez un nouveau comportement partout où l'on vous a provoqué ou maintenez carrément cette attitude si vous n’êtes pas souvent embêté. Permettez aux gens de vous narguer autant qu'ils le veulent, sans montrer la moindre réaction. Si au bout d'une semaine, ils continuent de vous agacer, vous devez laisser tomber cette stratégie [7] . La meilleure façon de faire preuve de calme pendant qu'on vous provoque, c'est de choisir de croire que la provocation ne vous dérange pas. De cette façon, si vous donnez une réponse à une interrogation directe ou si vous faites usage d’un mot d’esprit, votre ton sera sincère et ferme plutôt que d'être sarcastique ou furieux. Dites-vous Il n'y a aucun mal au fait qu'ils me harcèlent, car cela ne me dérange pas le moins du monde. » Croyez en ce mantra, et ce sera le cas. 7Voyez cela comme un compliment. Il est possible que vous soyez la cible d'un harcèlement, non pas parce que la brute vous méprise, mais simplement parce que vous lui plaisez et qu’elle ne sait pas comment vous aborder autrement qu’en faisant preuve d’hostilité. Même si l’autre a de mauvaises intentions en vous provoquant, si vous prenez cela comme un compliment, il vous sera plus facile de ne pas vous énerver. Publicité 1 Faites comme si vous n'entendez pas. L'une des stratégies pour faire face aux provocations consiste à faire semblant de ne pas entendre ce que les brutes disent, afin de pouvoir transformer cela en blague. S'ils se présentent devant vous et essayent de vous obliger à répliquer, mettez simplement la main à l'oreille et remuez la tête. Cela peut se transformer en une situation drôle, surtout si vous remuez la bouche sans rien dire ou que vous faites comme si vous étiez dans une boite ou derrière un mur qui vous sépare d’eux. Faire usage d'humour peut calmer les tensions. Si vous prouvez au harceleur à quel point ses farces sont drôles alors qu'elles devraient vous faire mal, il est probable qu'il elle vous laissera tranquille [8] . 2 Partez sans rien dire. Vous pourriez ignorer le harceleur de façon classique, en partant sans rien dire, même si ce geste peut aussi induire une réaction affective chez lui. Si vous adoptez une mauvaise posture au moment de vous en aller, vous aurez l'air défait. Autrement, si vous vous détournez avec les larmes aux yeux ou le visage rougi, la brute saura qu'elle vous a eu. Faites l'effort de partir la tête haute, comme s’il n'avait aucune importance à vos yeux. Agissez comme si vous aviez l'intention de partir de toute façon. 3Bâillez au lieu de vous énerver. Avoir l'air ennuyé constitue également un signe d'indifférence face à la provocation. Vous pouvez aussi croiser les bras et taper le sol du pied pour montrer votre impatience, tout en regardant votre poignet pour signaler que vous n'avez pas de temps à perdre pour cela. L'ennui prouve que vous n'êtes pas embarrassé, et la brute finira par passer son chemin. 4 Répliquez en abordant un sujet différent. Si un individu s'approche de vous dans l'intention de vous embêter et que vous ne voulez pas le laisser faire, ripostez avec une question ou un commentaire qui n'a rien à voir avec ses railleries. Le fait de l'ignorer de cette façon prouve que vous n'êtes pas disposé à accepter ses taquineries. Répondez en faisant une blague du genre Quelle danse les tornades préfèrent-elles le plus ? Twister [9] ! » Faites un commentaire à propos de quelque chose d'autre, comme la météo ou un évènement. 5 Signalez la provocation à une autorité ou à un adulte. Au cas où aucune de ces stratégies pour ignorer ne fonctionnerait, et si le harceleur ne donne pas après quelque temps l’impression qu’il compte s’arrêter, vous pouvez le signaler à un supérieur votre patron par exemple si c’est sur un lieu de travail, à un adulte ou à un enseignant. Toutefois, la première chose que vous devez faire en face de cet adulte, c'est de lui demander des conseils et non une solution. La situation peut empirer si vous n'arrivez pas à résoudre ce problème par vous-même. Le fait d'amener quelqu'un d'autre à affronter le harceleur prouve, autant que le fait de pleurer et de se mettre en colère sur le moment, que la brute a réussi à vous atteindre. Publicité 1 Comprenez qu'il s'agit d'un jeu. Bien que chaque harceleur ou brute ait différents motifs pour attaquer quelqu'un, la raison commune est qu'il voit cela comme un jeu. Lorsque vous ripostez, il remporte la partie. Par contre si vous ne réagissez pas, vous gagnez. Ce n'est pas amusant de perdre et c'est la raison pour laquelle lorsque vous minimisez les actes du harceleur, il vous laisse tranquille [10] . Si un individu vous provoque parce qu'il vous apprécie, c’est toujours un jeu, mais le fait de ne pas réagir ne l'arrêtera pas dans ce cas. Cela pourrait plutôt l’amener à se montrer honnête et à vous avouer que vous lui plaisez. 2 Sachez qu'ils trouvent cela amusant. Vous devez comprendre que les brutes harcèlent parce qu'elles trouvent cela divertissant. Il s'agit d'une distraction à laquelle elles s'adonnent afin de se sentir bien et d'oublier leurs émotions négatives. Elles ne s'en prennent pas toujours aux autres parce qu’elles ne les aiment pas ou qu’elles ont une piètre opinion d'eux. Dès que vous constatez que cela n'est toujours pas aussi personnel que cela en a l’air, il vous sera plus facile de ne pas laisser la provocation vous atteindre [11] . Renseignez-vous sur les antécédents du harceleur et voyez si ce dernier avait déjà eu une triste expérience dans sa vie. Le fait d'éprouver de la compassion envers lui constitue également un excellent moyen de l'empêcher de vous provoquer. 3Sachez que tout tourne autour de vos réactions. Il importe de toujours comprendre que ce sont vos réactions qui importent en matière de provocation. Si vous ne réagissez pas, le jeu prend fin et vous avez ainsi gagné. La vérité est que la meilleure manière de riposter à une provocation, c'est de ne pas réagir. Publicité Conseils Si vous n'arrivez vraiment pas à gérer tout seul la situation, parlez-en à vos parents ou à votre professeur ou à une autre figure d’autorité. Ce dernier pourra s'impliquer et affronter la brute. Si vous fondez en larmes alors que vous avez tout fait pour y résister, faites simplement comme si elles ne sont pas présentes. Ces astuces s'appliquent à toute situation, que vous soyez sur une aire de jeux, en ligne, à la maison ou en classe. Essayez de répondre en faisant un compliment. Cela fonctionne dans certains cas. Le harcèlement concerne généralement les personnes qui sont timides, si vous avez confiance en vous et êtes entourée d'amises cela vous arrivera moins. Publicité Avertissements Ne laissez personne vous bousculer. Si ces stratégies ne fonctionnent pas, sollicitez toujours l'aide de quelqu'un. Il n'y a pas de mal au fait que vous n'arriviez pas à gérer tout seul le problème, surtout après que vous avez tenté de le faire en vain. Si un harceleur menace de vous battre parce que vous ne réagissez plus, signalez-le immédiatement à une figure d’autorité. Publicité À propos de ce wikiHow Cette page a été consultée 116 645 fois. Cet article vous a-t-il été utile ?
Vousne pourrez jamais changer les injustices que vous avez subies par le passé. Vous ne pouvez que changer la façon dont vous les percevez, au jour d’aujourd’hui. Vous ne pourrez jamais changer le comportement ou l’attitude d’une personne bornée, mais vous pouvez changer la façon dont vous réagissez par rapport à la situation.
La réunion de notre équipe MCC portait ce soir-là sur les rapports entre stratégie personnelle et stratégie d'entreprise. Le fait que rapporta l'un des membres de l'équipe occupa vite tout le champ de l'échange "Mon Directeur Général a décidé de virer la jeune cadre commerciale de l'entreprise et me charge de constituer un dossier contre elle, de trouver des raisons pour la coincer. Or il n'y a aucun élément objectif à l'appui, c'est un dossier vide…". Ce type de cas n'est évidemment pas trentaine, marié et père de deux enfants, Cyril est cadre juridique dans la filiale informatique d'un groupe américain. Cette société s'est vite développée, jusqu'à compter aujourd'hui soixante-dix salariés. Ceux-ci sont bien rémunérés, mais l'entreprise est exigeante en termes de résultats, et nul n'est assuré d'y garder longtemps sa place. Comme c'est souvent le cas aujourd'hui, dès qu'une action, un comportement, fait courir un risque aux finances, à l'efficacité ou à la réputation de l'entreprise, celle-ci préfère se séparer de la personne mise en décision injustifiableCe n'est pas le premier dossier que Cyril doit constituer pour faire partir quelqu'un; mais auparavant, il y avait toujours une matière défendable, plaidable. La grande différence dans le cas présent tient à ce qu'il n'y a ni fait ni raison professionnelle imputables à cette jeune commerciale. La raison invoquée, aussi simple qu'imprécise, exprime clairement l'intention qui la sous-tend les résultats de l'année ont été moins élevés qu'espéré. La maternité de la jeune femme ne lui a pas permis d'être aussi active que les autres. En se séparant d'elle, les autres commerciaux comprendront qu'ils doivent travailler les clients contactés vantent la qualité de service et de relation de la jeune femme, tandis que les avocats de l'entreprise soulignent l'aspect juridiquement indémontrable de la raison invoquée, à savoir le manque à gagner entraîné par la situation familiale de la commerciale. Le seul argument qui pourrait peser pour une séparation à venir consisterait à faire valoir une moindre disponibilité due à la maternité qui ne correspondrait plus exactement au profil sur lequel elle avait été embauchée. Mais Cyril refuse cet argument, étant lui-même père de de notre réunion MCC, deux questions surtout inquiètent Cyril. Tout d'abord quelle attitude adopter envers la commerciale ? Doit-il ou non la rencontrer ? Il a besoin d'elle pour monter le dossier. Mais, comme ce dossier est vide, sur quoi peut bien porter l'entretien ? Ce n'est pas à lui de lui révéler les intentions de son patron. L'autre question concerne sa relation avec le directeur général comment répondre à sa demande alors qu'il y a clairement à ses yeux une injustice ? En même temps, il ne peut actuellement courir le risque de perdre sa place dans l' que je suis responsableNotre réunion a été l'occasion pour Cyril d'une forte prise de conscience, qui l'a aidé à progresser non seulement dans l'appréhension de cette situation, mais plus généralement dans l'approche de sa fonction et de son rôle dans l'entreprise "Ma première réaction avait été de me dire que je devais me sentir extérieur à tout cela, pour me protéger. Donc, je m'implique dans la limite de mes compétences professionnelles. Mais je ne suis pas l'auteur ni le responsable de la décision". Cyril a compris que cette attitude était fausse, qu'il n'était pas extérieur, mais un maillon de la biblique du "piège", telle qu'on la trouve dans les Psaumes, ou tout simplement dans la Passion, a été longuement regardée ce soir-là. L'image est très parlante par les différents éléments qui constituent le piège où le "juste" va tomber on "intrigue, épie, calcule, dissimule… ils se forgent une parole maligne…". Mais le piège est aussi celui dont les auteurs, comme les victimes, sont parties prenantes, et il peut se retourner contre ceux qui l'ont monté; c'est d'ailleurs l'espoir secret du image du piège, qu'il contribue à construire en étant lui-même piégé, sans liberté, a permis à Cyril de prendre de la distance et de considérer de manière différente les relations professionnelles dans lesquelles il est impliqué. Peut-être convient-il de parler ici de relations plus vraies, plus incarnées. Certes, dans le cas précis de cette collègue, il convenait de garder une grande discrétion avec elle, dans la mesure où le dossier était vide. Mais avec d'autres personnes et dans d'autres situations, Cyril s'est aperçu qu'une trop grande extériorité, une absence de réactions ou de paroles de sa part pouvaient, étant donné sa fonction, être mal interprétées. En clair, il aurait pu avertir telle ou telle personne dont le comportement ne convenait pas dans l'entreprise, et prévenir ainsi le le moment favorableCela a modifié aussi son rapport au directeur général, le faisant sortir d'une vision trop étroitement hiérarchique pour entrer davantage dans une relation de compétence et de conseil il appartient à Cyril par sa fonction d'indiquer à son directeur, non seulement les impasses juridiques, mais aussi les inconvénients de décisions qui pourraient à terme porter préjudice à l'entreprise, à son efficacité, et à sa notoriété. C'est d'ailleurs ce qui vient de se produire sur un autre dossier, l'entreprise a été condamnée aux prud'hommes, ce qui a eu pour effet d'arrêter tous les autres dossiers en cours. Entre-temps, Cyril avait averti son directeur que le dossier constitué n'était pas bon et peu soutenable, de manière à laisser passer du temps et à reprendre avec lui la ces situations où l'on est contraint d'obéir à un ordre immoral, deux éléments sont indispensablesPour un chrétien, le temps de l'action est toujours celui du "moment favorable" de l'Évangile, celui où l'Esprit peut, à la faveur d'une parole, d'un conseil ou d'une attitude, habiter un cœur ou une pensée. Le temps de l'action n'est pas seulement celui du raisonnement et du faire, mais aussi celui de la parole qui donne sens et qui fait vivre.
gd10a.
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